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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 20:03

  Pour avoir beaucoup lu que le 16 juin 1607 était une date importante pour la paroisse Saint Sulpice d'Auverné, confirmé par les fait que les premiers actes inscrits dans les registres paroissiaux sont de juin 1607, nous avons voulu savoir quelle démarche avait conduit à cette décision. L'événement est inscrit sur le registre des baptême de 1607. Comme nous ne sommes pas en mesure de le transcrire, nous avons copié un document déposé aux archives diocésaines de Nantes. Cette not

notes.

La paroisse est la subdivision de base d'un diocèse ; c'est à la fois un territoire et une communauté de personnes.

L'église paroissiale est le lieu de rassemblement des fidèles pour les célébrations des cérémonies qui rythment la vie des paroissiens (messes, fêtes religieuses, mariages, baptêmes, enterrements); c'est une obligation canonique de fréquenter l'église paroissiale (Saint Pierre d'Auverné -Grand-Auverné), même si l'on habite à la frontière de la Chapelle-Glain, par exemple. Ce principe est énoncé dans l 1er canon du concile de Nantes en 658.

Un prêtre (le curé) à la charge de la communauté ; selon la taille et/ou la population de la paroisse, il peut-être assisté d'un ou plusieurs vicaires.

En fonction de la géographie, de la répartition de l'habitat, la paroisse peut être divisée en quartiers, regroupant des hameaux, des frairies. Elle peut également avoir des paroisses-filles (succursale, trève, fillette, feuillette..) de manière à permettre aux habitants éloignés de disposer d'une église et de pouvoir assister à un service minimum, sous l'autorité du curé de la paroisse-mère.

Jusqu'au début du XXème siècle, les individus s'identifient avant tout à leur paroisse (esprit de clocher) et tout est prétexte à rivalité avec les paroisses voisines (église, ornements sacerdotaux, artisanat, sport ..).

 

Le procès

Sous le règne du bon roi Henri IV, si tout le monde mange de la poule au pot le dimanche, en Auverné, on décèle des aigreurs d'estomac : il commence à y avoir du tirage entre la paroisse et sa feuillette St Sulpice.

En 1982, on célèbre les 25 ans de l'abbé Édouard Deniaud comme curé à Petit-Auverné et les 375 ans de la création de la paroisse St Sulpice. A cette occasion, il est donné lecture (1) de la transcription du compte-rendu sur le conflit qui opposa la paroisse-fille à la paroisse-mère, et du décret qui résultera du jugement de l'évêque de Nantes.  

  1. Abbé Thoreau, 20 Août 1850_archives historique du diocèse de Nantes ; Reproduction ci-dessous.

     

Dans la requête présentée à Mgr Charles de Bourgneuf, évêque de Nantes, par les paroissiens de la paroisse d'Auverné habitant les cantons ou traits (2) de Saint Sulpice, de Lezé et du Don, le 14 octobre 1602, il est dit :

« la paroisse d'Auverné est de si grande étendue que les prédécesseurs avaient été contraints d'y faire bâtir deux églises : l'une dans le grand bourg d'Auverné, située en l'une des extrémités de la paroisse, l'autre dans le bourg de Saint Sulpice , située au milieu de la paroisse.

Cette situation à pour conséquence que la plupart des sépultures trentains et autres prières se font en l'église et cimetière de Saint Sulpice au lieu de se faire dans l'église d'Auverné.

Le Recteur de la Paroisse d'Auverné devait et était tenu de dire ou faire dire chaque dimanche une grand'messe avec prône en l'église de Saint Sulpice, à une heure telle, que les paroissiens des traits de Saint Sulpice, de Lezé et du Don y puissent assister.

Pour cet effet les Recteurs étaient tenu de mettre homme d'église digne et capable , demeurant aux environs du dit bourg St Sulpice pour y faire sa charge avec honnête salaire : ce qui aaurait été observé de tout temps immémorial, même par Messire Claude Cathelinais, actuel recteur de la paroisse d'Auverné, jusqu'au dimanche 22 septembre 1602 , où il aurait fait célébrer la grand'messe dès 6 heures du matin sans avoir voulu attendre les fidèles des dits traits qui sont la plupart distants d'une lieue du dit bourg et de 2 lieues du dit bourg d'Auverné, alors que la grand'messe était habituellement célébrée , environ des 8h à 9h du matin. »

 

Mécontents on s'en doute, profitant de cette occasion, les habitants de St Sulpice font remarquer que dans leur église il n'y a pas de tabernacle pour la réserve eucharistique en vue de la communion des malades, ni de fonds baptismaux ; ils signalent les inconvénients de cet état de fait : des malades sont morts sans avoir reçu le Saint Sacrement, des enfants sont décédés lors de leur transport au bourg d'Auverné pour le baptême et cela est dû à une trop grande distance des lieux.

Il faut mentionner, ce qui n'est pas dit dans la requête, le mauvais état des chemins et qu'à cette époque (début XVIIe) , il n'y a pas de routes.

Dans la sentence d'érection de la paroisse Saint Sulpice d'Auverné (1607) il est fait mention des eaux qui « fluent et regorgent en grande abondance, aux ruisseaux et rivières qui passent par la paroisse d'Auverné et de St Sulpice. »

La requête conclut à ce qu'il fut ordonné que le Recteur d'Auverné aura son coadjuteur ou vicaire perpétuel qui sera habitué et résidera au bourg Saint Sulpice pour y faire la charge et fonction pastorale à la place du Recteur et qu'il sera payé honnêtement sur les revenus des dîmes que le recteur perçoit sur les terres appartenant aux demandeurs.

qu'il y aura des fonds baptismaux dans l'église de Saint Sulpice et un tabernacle (sacraire) pour la réserve eucharistique.

le tout en attendant que la paroisse d'Auverné soit divisée en deux et régie par deux recteurs. Vu sa grande étendue et sa nombreuse population et attendu que les revenus du « bénéfice » d'Auverné sont plus que suffisant pour la nourriture et l'entretien du Recteur et du Vicaire perpétuel.

et en conséquence le dit Recteur Cathelinais et autres défendeurs et opposants déboutés de leurs oppositions et condamnés aux dépends et intérêts entre les dits demandeurs et le dit Cathelinais.

 

12 et 13 juin 1605

à l'occasion de la visite pastorale de Mgr l'Évêque à la paroisse d'Auverné et de Saint Sulpice : ouverture d'un procès verbal « pour mieux connaître la vérité » par l'information des faits et les réclamations des uns et des autres, tant des habitants du bourg d'Auverné et des autres cantons appelés traits du bourg, le trait des bois et le trait de la Haie, que des habitants des traits de St Sulpice, Lezé et du Don.

Ce procès verbal note en particulier les distances des villages et cantons des dits bourgs d'Auverné et St Sulpice.

Le Recteur d'Auverné, Cathelinais, pour débouter les demandeurs y offre de faire dire tous les dimanches, à la manière accoutumée, une messe paroissiale au dit village de St Sulpice, excepté les fêtes solennelles : Toussaint, Noël, Circoncision, les Rois, Pâques, Pentecôte, Ascension, Trinité, St Sacrement, St Jean Baptiste, St Pierre et Pau, dédicace de l'église, toutes les fêtes de Notre Dame -sauf celle de la visitation- et certains dimanche : 1er de l 'Avent, Septuagésime, Passion, Rameaux, les jours des Rogations, le jour de la Transfiguration, le mercredi des cendres : « auxquels jours n'est dit aucune messe dans la dite chapelle, à raison que les paroissiens du dit Auverné s'assemble en leur dite église paroissiale d 'Auverné. »

Si on fait le compte des fêtes, dimanches et jours, c'est au moins la moitié, autrement dit, le recteur coupe la poire en deux.

Les enquêtes faites par les uns et les autres montrent bien que que plusieurs ont été frustrés des saints sacrements tant en raison de la distance, que par le débordement des ruisseaux et rivières qui passent par la dite paroisse d'Auverné et St Sulpice.

A partir de septembre 1606, jusqu'à la fin mai 1607, ce sont des chassés-croisés de réclamations, objections, de contredits et de réponses entre les deux parties. Le 13 mai 1607 les demandeurs, répondant aux contredits du recteur Cathelinais, font l'offre de loger le Vicaire perpétuel, de faire valoir le revenu de la Cure d'Auverné, 400 livres, outre le gain du dedans de l'église et de salariser au surplus le dit vicaire jusqu'à 100 livres de pension chaque année.

 

16 juin 1607 : conclusion du procès et jugement : sanction d'érection

 

« la dite requête (16 mai 1607) signifiée au dit Cathelinais, les conclusions du promoteur de Nantes, le tout diligemment vu et considéré,

le Saint Nom de Dieu premier invoqué,

nous avec l'avis du Conseil sur ce pris,

ayant égard à la distance des lieux et incommodités des dits paroissiens, désirant, autant qu'il nous est possible, procurer le bien et le salut des âmes et obvier aux inconvénients qui pourraient ci-après à venir pour la susception et administration des sacrements nécessaires,

avons ordonnés et ordonnons qu'il sera mis et établi par le dit recteur d'Auverné un prêtre capable de l'administration des sacrements, lequel sera tenu de résider au dit St Sulpice pour y faire le service selon la coutume des autres chapelles et fillettes qui sont situées en diverses paroisses de cet évêché, à savoir y dire la messe à heure compétente, suivant les statuts, règlements et ordonnances synodales de ce dit évêché, les jours de fêtes et dimanches, fors et excepté : le dimanche des Rameaux, le jour et fête de Pentecôte, la fête du Saint Sacrement de l'autel et le jour Saint Pierre patron de l'église matrice et principale du dit Auverné, auxquels jours les dits paroissiens seront tenus d'assister en la dite église d'Auverné pour y ouïr le divin service ;

aux dits jours ne sera célébré qu'une messe au dit Saint Sulpice et à heure que les assistants à icelle puissent assister à la grande messe paroissiale en la dite église d'Auverné, laquelle messe matutinale sera salarisée aux dépends des dits paroissiens de Saint Sulpice suivant leur ancienne coutume ;

outre faire dire une messe matutinale, les jours, fêtes et dimanches pour les serviteurs et les servantes ;

et outre, fera le dir vicaire, en la dite église de Saint Sulpice, l'eau bénite, proclamation des bans, mariages, et bénédictions nuptiales, publication de monitoires, baptisera, ouïra en confession et portera le Saint Sacrement de l'Eucharistie, parce qu'il sera payé et salarisé par le dit recteur d'Auverné , si mieux le dit recteur n'aime prendre et accepter l'offre des dits paroissiens des cantons du dit Saint Sulpice de payer et salariser le dit prêtre et vicaire et faire valoir au dit recteur par leurs mains le revenu de la dite cure, laquelle somme de 400 livres annuelles, sans y comprendre le baise-mains et domaine annexe à la dite cure ;

et pour cet effet avons permis et permettons aux dits habitants de Saint Sulpice d'ériger en leur dite église le sacraire et fonds baptismaux, ainsi qu'est accoutumé aux autres lieux où se font les fonctions rectorales ;

en outre avons condamné et condamnons les dits paroissiens et habitants, suivant leur offre, de loger le dit vicaire bien et dûment selon sa qualité et le fournir de meubles requis et nécessaires.

Et sera notre présent jugement exécuté par provision, attendu le fait dont est question, nonobstant opposition ou appellations quelconques et sans préjudice d'icelle et avec ce avons mis et mettons hors de cour et procès sans dépens.

 

Fait et passé à Nantes en notre manoir épiscopal le 16 juin 1607

ainsi signé : Charles, évêque de Nantes

 

 

« La sentence ci-devant a été levée, prononcée en la grande salle du manoir épiscopal de cette ville de Nantes devant Mgr l'Évêque du dit lieu, en présence de Maître François Priou procureur des paroissiens d'Auverné habitant aux traits et canton de Saint Sulpice, Lezé et le Don pour lequel est présent noble homme Jean Guibourg, sieur Duclos, conseiller du Roi et auditeur des comptes en Bretagne, l'un d'iceux demandeur d'une part , sur défaut de messire Claude Cathelinais, Recteur de la dite paroisse d'Auverné et autres habitants intervenant au dit procès et Maître Nicolas de la Ramée et Thomas Ouary leurs procureurs et défendeurs d'autres parties dénommées en la dite sentence, après l'heure de 5 h d'après midi du samedi seizième jour de juin mil sept cent sept ».

 16-06-1607-érection succusalle d'auverné

Ce contentieux à probablement laissé des traces dans les relations entre les habitants des 2 paroisses. Par exemple, est-ce un hasard si les 2 communes n'appartiennent pas au même canton ?

La paroisse est donc scindée: tout est en place pour qu'au moment de la Révolution deux communes soient créées.

Les usages résisteront longtemps aux nouveaux noms Petit-Auverné et Grand-Auverné. Ainsi on trouve dans les textes "Petit-Bourg d'Auverné", des cartes géographiques "le Petit-Bourg". Dans les années 60 on pouvait rencontrer des gens qui connaissait le "P'tit Bourg" et pas "Petit-Auverné !!!

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 14:31

  Saint Sulpice d'Auverné est aujourd'hui incluse à la paroisse Saint Joseph du Don.

mars2013-1.JPG

 

mars2013-2

Nota: l'abbé Henri Simoneau dcd le 11/03/1875 sera le 1er  inhumé au nouveau cimetière;

certains desservants seront inhumés face à l'entrée du cimetière, dans un arc de cercle, au pied de la croix.

           1607: création de la paroisse                                                      

De juillet 1607 à Mars 1792, 23 prêtres, desservants, vicaires se sont dévoués au service de la paroisse. Le premier fut messire Alloué. Mention spéciale à Christophe Bédard, qui après la révolution, reprendra sa charge après son exil.

Errata: l'abbé Édouard Deniaud à mis fin à sa mission pastorale le 10/09/2000, après 43 ans à Petit-Auverné. (Ouest-France15/09/2000). Il est décédé à Nantes (Bon Pasteur) en 2005.

 

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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 19:38

d 'après registres en ligne. Archives Départementales L-A

 

Dans les années 50, nous appelions « pièce de 100 sous » une pièce de monnaie de 5 francs ; nous avons eu les « nouveaux francs », puis les euro ... et certaines transactions s'effectuent toujours en francs !

Nous avons retenu cette période car nous avons beaucoup de mal à imaginer comment nos ancêtres ont pu vivre les changements de régime, devoir abandonner leurs repères, en chercher d'autres, de voir leur chère paroisse disparaître pour laisser place aux communes, la religion interdite, les prêtres bannis, parfois les familles coupées en deux fractions opposées, le changement de monnaie, le chamboulement du calendrier, etc.. Et nous avons pensé que la lecture des registres paroissiaux pouvait nous aider à apprécier les difficultés administratives quotidiennes (date, lieu, instance..)

 

bms 89-96

 

 

1789 : an I de la liberté

1790-

12/07-Constitution civile du clergé ; changements administratifs et territoriaux(/départements) ;

Évêques désignés par les électeurs du départements, Curés par ceux du District ; ils seront rémunérés par l'État (fonctionnaires)

24/08- Louis XVI valide

Décembre : (pour le clergé)Loi « serment de fidélité à la constitution => prêtre assermentés

Rien de particulier dans le registre.

 

1791.

mars : le pape condamne la constitution civile du clergé ; revirements parmi les prêtres assermentés.

29/11- les prêtres réfractaires sont considérés comme « suspects » ; persécution contre les catholiques fidèles à Rome. Troubles dans les paroisses à l'arrivée du curé constitutionnel.

Régistre

Page de garde « Petit-Auvernay District de Chateaubriant Saint Sulpice d'Auverné

1ére page du registre : Présidial de Nantes rayé et remplacé par

Tribunal du District de Chateaubriant

… Baptêmes, Mariages et Sépultures

Registre tenu par Bédard vicaire, référence à la paroisse.

 

1792.

Août- Serment de liberté et d'égalité

21 septembre : Convention, fin de la Royauté ; 22 septembre : an I de la République

Conscription

Page de garde « Petit Auverné

Naissances, Mariages et Décès.

1ères pages : tables des N, M et D de l'année

Préambule « ….. Baptêmes, Mariages et Sépultures qui passe dans la paroisse du petit bourg d'Auverné

signé Jan Nicolas Méaule Président du tribunal de Chateaubriant.

Le vocabulaire s'adapte avec difficulté ?

Registre tenu par Bédard vicaire jusqu'à fin février (il s'expatria en Espagne et reviendra, après le Concordat en 1802)

1er acte : fiançailles (!!)

2e : Baptême .... signé Bédard prêtre

3e : Mariage paroisse ,

4e : Inhumation

Page 5 G : 29/01/1792_ inhumation de Perrine Maillot, dernier acte signé Bédard prêtre

Page 5 Dr : premier acte d'état-civil (non religieux?) :

La saisie des actes sera effectuée par différents intervenants, qui laisse supposer que durant cette période rien n'est simple !!.

Page 5 dr, «  xxxxx a été baptisée ce jour/ dix mars mil / sept cent quatre vingt douze par moi/

curé constitutionnel soussigné requis par / Monsieur Bertrand Roul maire de cette / paroisse

vue la vacance et le défaut de prêtre / du dit lieu xxxxx par l'incivisme et les / xxxxxx ce jour et de sieur Bédar vicaire du dit lieu, parain le sieur Pierre Bouché / Maraïne Dlle

Marie Vignal qui signent / en présence des soussignés …...

J M Marteau curé constitutionnel d'Erbray »

 

Acte suivant : « le trans un mars mil sept cant quatte vingt douze / aisté inumé le corps de louïse moullin asgée environ / huit ans fille de esprit moullin et perrine/ fairon ses perre et maire descedé au village de / la branchère ans préssans de jan goun jan gautier / et de mathurin poullain quy ne signe enregistré / par le maire par défaut de praïtre

B Roul neuvbonne officier »

 

6 avril acte : curé de St Julien de Vouvtes

16 avril …... certifié Bertrand Roul

1 mai …..curé constitutionnel d'auverné

10 avril …. nous soussignés officiers municipaux …. baptême … petit bourg d'auverné

J Verger vicaire

enregistré conforme le 3 may B Roul P Monnier p Dusquet officier

31 Janvier … Bédard

la chronologie est un peu bousculée, les intervenant sont nombreux et varié, prêtres constitutionnel ou non, officier d'état-civil par défaut de prêtres dûment signalé,

… par la municipalité à défaut de prêtre … Les prêtres enregistrent des baptême, les officiers municipaux des naissances, ou simplement enregistre l'enfant !

5/08 …. Bresdon curé d'auverné

14/08/1792 an IV de la liberté …. baptême à St Julien de Vtes, par le curé de St Julien

…en alternance avec les officiers municipaux ...

29/08 Bresdon curé constitutionnel d'Auverné

20/09 curé constitutionnel de Chateaubriant

24/09 Bresdon curé constitutionnel d'auverné

12/10 vicaire de Béré

18/11 décès de Pierre Bouchet  Nous Bertrand Roul Officier d'État-civil préposé pour / l'exécution de la loi du 20septembre 1792 dans le / territoire de la communedu petit auverné district / de Chateaubriant département de loire inférieure ….

A partir de cette date l'intitulé semble figé, bien que dans l'acte on trouve paroisse de !

 

1793

début de la déchristianisation, chasse aux prêtres constitutionnels ; troubles signalés en Auverné.

Engagé dans l'armée catholique et royale, Le Maignan (Heurtebise) sera tué à la bataille du Mans 12& 13 décembre 1793, qui se terminera par un massacre).

Mars : début de l'insurrection paysanne dans la Vendée et l'Ouest (levée de 300 000 h.)

20 Septembre 1793 adoption du calendrier républicain ;

5 octobre → 14 vendémiaire an II = entrée en vigueur du calendrier républicain

Registres Naissances, Mariages, Décès

Dans le préambule régistre des naissance « …. commune du petit bourg d'Auverné … « 

Dans les actes «  ...Bertrand Roul membre du Conseil Général de la commune de Petit-Auverné »

1er acte : 4 février 1793- dernier acte 8 / 12 /1793

(An II = 22/09/1793 – 21/09/1794)

1er acte 8 décembre 1793 ; 3ème acte 7 nivos an II de la République

11 nivos (31/12/1793 François Roul ( fils de Bertrand Roul, laboureur à Lezé maire)

Registre des Décès : 9 morts violentes ( pv du légistes, témoignages des voisins)

12 Messidor : 1 volontaire tué à la Foucaudais par 5 hommes armés de sabres et de fusils(cf pages 3,4,5)

16 Messidor : Louis Guiot (27 ans) ais mort à la Croix du Chairais (coups de feu) (p6,7,8)

16 Messidor : François Taissier (26 ans ) ais mort à la Croix du Chairais (coups de feu)

9 Thermidor : Mathurin (25) et Jacques (31) Bauland maison de la Pille (sabre, objets tranchants (p8,9)- voir extrait ci-après .

3 fructidor : René David (?)- Bois Foué (coups de feu) (p 11, )

3 fructidor ; Michel Péan(?) - Bois Foué (coups de feu) (p 11, ) le queux (l'écuèche?) Grand Auverné

3 fructidor- Jacques Roul (60) - assassiné par les brigands-à le queux (l'écuèche?) Grand Auverné

3 fructidor : René Rénier (60) - l assassiné par les brigands-à le queux (l'écuèche?) Grand Auverné.

Pour imaginer l'atmosphère

Extrait des minutes du greffe de la justice de paix du canton de Julien de Vouvantes (Saint), district de Chateaubriant, Département de Loire Inférieure.

La première partie est consacrée au rapport du légiste qui analyse les causes de la mort violente, et autorise l'inhumation.

Enquête « Nous avons ensuite interrogé la femme dudit fermier jacques Bauland. Elle nous a déclaré que le neuf courant sur les six heures du soir Douzes ou quinzes jeunes gens à elle inconnue habillé de différentes couleurs et armé de fusils arrivent à sa porte sasissent son mari qui était à battre de lorge l'entrènent dans la maison ou était mathurin Bauland son frère ils firent également entrer la femme du susdit frère de Jacques Bauland . Ils firent des reproches au Baulands d'avoir fait des causiers contre eux après ils les massacrèrent ils prirent tous le papier monnaye qui état dan la maison et beaucoup d'effaits en laissant seulement une de leurs vestes en échange.

 

Nous nous sommes transportés au village du Beuchet commune du Petit Auverné chez René Le Neil sa femme à déposé qu'environ quinzes personnes dont le plus ancien ne paraissait pas avoir trente ans et dont croyait en avoir vues quelques part mais qu'elle ne pouvait se rappeler qui ce pouvait être ils la firent entrer chez les dits Baulands et ne la laissèrent sortir que quant ils s'enfurent, un des brigands dit que c'était lui qui avait tué le fils Guiot.

 

La femme Bouchet demeurant au village du Beuchet nous a dit que deux hommes à elle inconnue passèrent dans le champ ou elle était à couper le grain avec son marie. Lui demandent si les Baulands étaient méchands elle leur répondit que non, en les quittant il lui dirent qu'ils étaient tués et leur défie de quitter leur ouvrage à moins que ce ne fut pour aller dans leur maison.

…. » Témoignages spontanés ou orientés ? (agresseurs habillés de différentes couleurs = pas soldats en uniforme, donc brigands) …..

 

1794 (An II = 22/09/1793 – 21/09/1794) -. - (An III= 22/09/1794 – 22/09/1795)

 

Registre B, M, S 1794-1797 : en fait en grande majorité 1796

« Mémoire ou registre des Baptêmes, Mariages et Sépultures de la commune de Petit Auverné de fin 1795 à commencement 1796 vieu stil »

nota : 1er acte du 16 mars 1794, a été baptisé pierre, fils de françois Roiesné et de Renée Péan, né le 12 mars 1793 au village de la prôvoté …. par Mrre Moutel curé de St Sulpice des Landes ;

2ème : 16 mars 1795 B Jean Deshay (le Tertre) par Mrre Moutel ..

3ème : 3 avril 1795 B François Pajot né le 5 sept 1794 (la Guidelais), par le Prieur du Pin ;

4ème : 16 sept 1795 B louis Dupré (le Bourg) par Mrre Prest vicaire du Gd Auverné ;

5ème : 8 sept 1795 B Perinne Rochereau (la Réantais) acte rapporté en cette commune le 31 décembre 1795 vieu stil

Il est surprenant de ne pas trouver de Décès (cf bataille/massacre de février 1796).

Recueil des actes pour les « communes « voisines : en 1796 

baptêmes, mariages, voire sépulture ; On peut assister à des regoupement, les baptêmes peuvent être décalés par rapport à la naissance. Les Mariages sont célébrés en vertu des pouvoirs accordés par Charles Eutrope de la Laurencie légitime évêque de Nantes, les formalités civiles dûment observées …

Approche de la répartition des actes dans ce registre ;

Petit Auverné : 43 B, 9 M, 15 S

Erbray : 25 B, 5 M, 2 S ,Grand Auverné : 18B, Moisdon : 15 B, 4 M

St Julien de Vouvantes (6 B) ; Chateaubriant (7 B), la Chapelle Glain 1S, voire Riaillé (1B).

 

D An II M 1793-An II N 1793-An II D 1793 M 1793-An II N -An III

 

1795 – seconde chouannerie → 1796

Pas de trace de l'attaque du convoi de blé.

Prairial an III, serment de soumission aux lois de la république pour ceux qui veulent user de la liberté de culte et rouvrir une église.

 

1796- cf supra

 

1797 Septembre : (fructidor an V) serment de haine à la royauté

 

An VII – Troisième chouannerie

25 Prairial (13/06/1799) déclaration de décès de 19 volontaires dont on ne connaît ni le nom, ni l'âge ; noté « un détachement de soldats bleus anéanti à la foire de Petit-Auverné », sur le site de la commune.

 

On remarque qu'il n'y a aucun décès de Chouans tués au combat, et peu de Républicains dans les registres, si l'on considère le nombre d'escarmouches ou combats sur le territoire de la commune.

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 18:56

Les historiens, amateurs d'histoire et romanciers s'attardent surtout sur les épisodes de la Chouannerie dans le Pays de la Mée, par conséquent à Petit-Auverné.

Considérant sa géographie (landes, forêts,..), son isolement par rapport aux grands axes de circulation et son attachement à la Religion, le Pays de la Mée avait beaucoup d'atouts pour accueillir la "contre-révolution".

Les événements, parfois sanglants, qui ont marqués la région étaient connus des habitants mais le plus souvent tus, tellement le taumatisme était grand.

La plume d'écrivains ayant des racines dans le Pays nous permet d'aborder l'histoire au niveau des individus, sur cette période, dans les bourgs et les villages que nous connaissons

. Très humblement, je renvoie à leur ouvrage. sans exhaustive ..

 

 Alain Racineux: Les brigands du Roy,1793-1795 la chouannerie en Haute-Bretagne et Bas Anjou

                               le pays de Chateaubriant et la révolution,

                               ... etc ..

 

Pierre Péan: Les Chapellières, une terre, deux destins en Pays Chouan, (Albin Michel)

                        Une blessure française , les soulèvements populaires dans l'Ouest sous la Révolution 1789-1795, (Fayard)    

Tanneguy Lehideux, Combat d'un Chouan  Terrien cœur de lion, La Crèche 

 

ou encore le site de M. Boiteau :http://membres.multimania.fr/rboiteau/petitauverne.htm

et bien d'autres encore ....

 

sans omettre Balzac, Victor Hugo ..

 

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 15:15

  1607 ce situe sous le règne d'Henri IV!

On sait que sous François Ier, en 1539, l'Ordonnance de Villers-Cotterets (parmi 192 articles) institue le français comme langue officielle du droit et de l'administration, en lieu et place du latin.  Elle rend également obligatoire la tenue de registres des baptèmes par les religieux.  Conséquence: fixation des patronymes.

Jusqu'à la Révolution les paroisses tiendront les Registres des Baptèmes, Mariages, Sépultures ( BMS); la Révolution instituera les registres d'État-Civil: Naissances, Mariages, Décès , également légitimations, reconnaissances,  divorces

En consultant le site des archives numérisées du Conseil Général de Loire Atlantique, j'avais lu que les premiers registres dataient de 1607. L'antériorité des documents variant selon les communes -Grand Auverné 1669, Soudan 1500 - 1607 semblait un bon score, compte-tenu de la période révolutionnaire agitée dans le secteur

Puis l'évidence c'est imposée: il ne pouvait pas y avoir de registres de Saint Sulpice d'Auverné avant que la trève ne soit érigée et acquiert son autonomie par rapport à la paroisse saint Paul d'Auverné! ( 16 juin 1607).

La lecture des registres n'est pas toujours aisée, ils ne sont pas toujours très ordonnés, et peuvent contenir des annotations profanes,La lecture des actes nécessiterait de pratiquer la paléographie, ce qui n'est pas le cas. En cas d'incertitude italique et invitation a visiter le site.

Registre des baptême (1607- 1620)  90 pages

La page de garde précise "papier baptistaire de l'église de Saint Sulpice d'Auverné".

L'enregistrement des baptêmes commence page 3 . 1er acte du 29 juin " Claude fils de Jan Rolland et nicolle Barbelivien a été baptisé en l'église de Saint Sulpice d'Auverné par moy Jan Alloué prêtre le vingt et neuvième jour de juin de l'an mil six cent sept a été parrain Paule Guillaume Claude xxxx sieur de Crapado marrain Damoizelle Suzanne rxxx  de noble homme jan guibourg sieur du xxx  "

On notera que le parrain est sieur de Crapado, famille alliée des de la Rivière.

-> page 32 Baptèmes 1622, et ensuite (copie ?) d'actes hors état-civil

La documentation contenue de la page 33 à la page 77 pourrait bien constituer la copie du dossier de création de la trève. Elle mériterait d'être étudiée -si cela n'a déjà été fait

p.33 "Cy après en suit ....... la description de ........ sur registres de la chapelle St Sulpice fillette d'auverné d'une part ....

p.43 1639 (26e aoust ) ......

p.44 ..... Monseigneur Charles de Bourgneuf ....

p.47 16 juin 1607 Cy après ensuit ...... Messire Charles de Bourgneuf ...

p.48 Erection de la succursalle de St Sulpice d'Auverné  ... 16 juin ... Charles par la grâce de Dieu ...

p.57... avons ordonné et  ordonnons

p.59 Cy après ensuit ..... fillette de la paroisse d'Auverné..

p.62 ...  Messire Charles de Bourgneuf ...

p.70 cy après ensuit .... chapelle St Sulpice d'Auverné .... de la cour du parlement

p.74 ... avons ordonné et ordonnons ...

nota: En 1982 pour la célébration du 375 ème anniversaire de la création de la paroisse, une transcription de l'ordonnance d'érection de 1607 a été réalisée.

La fin du registre recueille des actes "notariés"

p.77 Testament de dame Sanson "Fondation de Aline Sanson

In nomine patris et filie et spirite Amen

Aline Sanson femme et épouse de maistre morille Tripon malade de corps toutefois saine d'esprit et d'entendement Considérant qu'il n'y a rien de plus certain que la mort ny rien de plus incertain que l'heure d'icelle. Désirant ne passer de cette vie dans l'autre  ......................."  

p.83 Testament Geslin

p.86 Rolland

P.89 acte

  Registre des mariages (1607-1652) 45 pages

1er mariage: "l'an mil six cent sept furent espousez dans l'église de Saint Sulpice d'Auverné par moy Messire jan Alloué le trantième jour du mois de juin martin nijour et Antoinette Saligot"

  Registre des sépultures (1607-1660) 112 pages

1ère Sépulture: "pas déchiffré", semble être un ajout

2ème acte: "le septième jour de septembre fut sépulturé le corps D'ollive regnault mary de Katherine le coq"

3ème acte: "le dix neuvième jour du mois fut sépulturé le corps de dame Katherine le coq"

nota: sépulturer= donner la sépulture (glossaire de la langue romane. JB de Roquefort).

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 21:02

Orthographe (cf. Code Officiel Géographique, INSEE ):

Petit-Auverné ou PETIT-AUVERNÉ

S'écrit donc sans article, avec un trait d'union et un "e accent aigu" en terminaison. C'est l'occasion de rappeler qu"en Français, les majuscules sont accentuées, le c prend une cédille etc .. C'est l'arrivée de la machine à écrire qui a fait tomber dans l'oubli cette règle (en sécrétariat) alors qu'elle était toujours suivie en typographie; cette anomalie est réparée avec les ordinateurs.

 

Vous remarquerez la variation du nom sur les panneaux de signalisation sur les routes qui mênent à P-A (?).                        Le nom a évolué dans le temps: 1793 Petit Anverné, 1801 Auverné-le-Petit, et dans les registres d'état-civil on compose ou le sécrétaire interprète (commune du petit bourg d'Auverné, ..)

Ne devrait-on pas dire " je suis de P-A" et non "du" (forme contractée de de +le); je vais à P-A (et non au)?                            On peut noter que si Petit-Auverné était peu connu, "le P'tit Bourg" l'était bien davantage !!

 

Origine:

1ère hypothèse: Auverné tire son nom de Vern, Verno, Verna qui désigne l'aulne en Gaulois .. Les noms de lieux tiennent souvent leur origine d'une particularité géographique. Imaginons: dans un pays recouvert de forêts, nos ancêtres cherchent un endroit pour s'installer, une clairière, un endroit dégagé  et à proximité de l'eau. L'aulne pousse dans les lieux humides, raison pour laquellei on rencontre tant de noms de lieux avec cette origine: Verneuil, Vernon, Vern sur Seiche, Vern d'Anjou ...

Saint Paul du Vernay (vernay = bois d'aulne) in Mémoires sur la langue celtique-p137-Tome troisième M. Bullet 1760

Ce qui explique sans doute que dans les registres paroissiaux l'orthographe peut varier suivant les périodes, les individus.

 On note que sur l'ouverture des registres la hiérarchie note "paroisse Saint Sulpice d'Auverné".

L'extrait ci-dessous (régistre BMS 1761) nous informe sur les usages 30 ans avant la création des communes et où l'orthographe conforte la thèse du "bois d'aulnes" et fait coexister deux versions du nom!

P-Auvernay.png

C'est cette théorie qui prévaut, et .... qui a conduit au choix de la devise(?)

C'est sans doute elle qui a déterminé le gentillé "ALVERNE" proche(?) d'aulne ..

2ème hypothèse: qui alimentait nos discussions d'enfants dans les années 50; elle est également évoquée sur le site de Grand-Auverné.

les habitants d'Auverné sont des Alvernes ; le rapprochement Auverné / Auvergne / Alvernes/Arvenes est établi:

Wikipédia: "Les Arvernes (Arverni en latin) étaient un peuple gaulois du Massif central. Ils furent un des peuples les plus puissants de la Gaule centrale, s'opposant à plusieurs reprises à la puissance romaine. Les « Arvernes » ont légué leur nom à l'Auvergne. Leur nom signifierait « ceux qui sont supérieurs »1 ou ceux du « pays de l'Aulnaie »2.

2- J.-M. Pailler, « Les Rutènes, peuple des eaux vives », Pallas, 76, 2008, p. 349

Nota: le cousinage avec l'auvergne est évoqué par des érudits fin XVIIè:: vu qu'une statuette à été trouvée sur le territoire de la commune, des "métallurgistes" romains basés en Auvergne sont venus coloniser "auverné"!!

Il n'y a pas que des doutes! dans un courrier adressé en 1893 à la Société d'Archéologie de Nantes et de Loire Inférieure, on pouvait lire un avis « Le pays du Petit et du Grand-Auverné est habité par une race qui ne ressemble pas du tout aux habitants des environs ; on prétend que c'est une colonie d'Arvernes. Avis aux ethnographes. "

                                            Le débat peut s'ouvrir, se prolonger

Comme on trouve au long de l'histoire des écrits mentionnant Alvernacum, Alverniacum et même Auvrené.

en outre, Gallica /BNF nous apprends que Alverniacum est un terme que l'on rencontre en plusieurs territoires.

A compulser des éléments (pas trop maitrisés) et face à l'accumulation d'informations, on pourrait être tenté d'évoquer une piste: Auvergne pourrait venir d'aulne !!

 

Le nom de la commune a été définitivement arrêté après quelques errements dans les textes officiels  Anverné, Auverné-le-Petit (1801), et même Petit-Auvergné sur une carte géologique (XVIIIe), sanctionnés par un décret impérial, puis royal nommant "Petit-Auverné".

La distinction de Petit Bourg remonte à l'époque de la paroisse (unique) d'Auverné; sur la Carte de Cassini (17ème ) le Petit Bourg est mentionné sur le chemin du Grand Bourg, avant le Nilan là où nous situons "le Bas du Bourg", et St Sulpice place de l'église.  On peut retrouver cette appellation sur certains registres paroissiaux.

nota: d'aucun propose même une version "latinisée" = Parvum Alverniacum  et ce n'est pas dans Astérix!

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 15:37
voir également l'article "Le gallo chez nous .. "   créé postérieurement  lien  clic ici>>>

  On a souffert de parler (un peu) patois, des parents qui n'utilisaient guère que cette langue "gênaient" leurs enfants en sociétés. Pourtant ils étaient peu nombreux ceux qui savaient qu'au moment de la révolution (-moins de 200 ans) environ 11% de la population parlait français ... il faudra donc faire en sorte que tout le monde comprenne les lois!      Par son histoire, la Loire Atlantique fait partie de la Bretagne  dont les frontières ont varié  au cours du temps en fonction des alliances, guerres, et autres invasions. Ainsi, la région de Châteaubriant a appartenu aux marches de Bretagne. On lui attribue le nom de « Pays de la Mée », notion qui a pu évoluer au cours du temps.
Dans cette partie nord-est du comté de Nantes on n'a jamais parlé breton:  au moment de sa plus grande extension, au IX ème siècle, le Breton avait pour limite une ligne reliant Donges au Mont Saint Michel, en passant par Blain, Derval, Bain * … Ce qui ne remet pas en cause son appartenance au duché ; dans les textes on peut lire « Bretaigne gallèse ou galloue » , donc Bretagne Gallo.
 *(citation : Joseph Loth in Fastes et malheurs de la Bretagne ducale 1213-1532 , édition Ouest France université- p373)      
. Dans les années 50 à l'école les gars du bourg se moquaient volontiers de ceux de la campagne à cause de leur « patois ». Enfant, j'allais chaque matin chercher le lait à la ferme de la "noix". Je devais découvrir dans un cours de géographie locale que j'allais au village de la Noë!!!                     Plus tard au collège, du bourg ou de la campagne nous étions tous des « ploucs » (origine  plou?) pour les citadins ! Le professeur d'histoire réussit à nous mettre du baume au cœur lorsqu'au détour d'un cours il nous apprit qu' « une seillée d'eau » n'était pas un terme incongru pour désigner un seau d'eau, car seille désignait un seau en bois !
 Le patois que nous utilisions reposait donc sur des bases séculaires solides. Difficile de traduire par l'écrit car il manque l'accent tonique , si savoureux.
    Un des termes qui me hérissait était l'emploi de « o » comme préposition, pour avec,(tu viens o ma = tu viens avec moi) classant de manière irrévocable son auteur comme un quasi demeuré. Or depuis j'ai eu l'occasion de le lire dans des textes du moyen-âge :
 cuir o poils (cuir non rasés-avec poils-, ex. peau de chèvre, de moutons tannées )
 .. Ne peuvent pas bien estre o vous ...,
Nous utilisions donc des termes de vieux français.
Ou encore des verbes, mot, locutions tombés en désuétude: quérir (qui devient "cri"), choir ("chér'"), voyette ('veuillette) etc ...
Mon patronyme me valait le surnom de « p'tit ch'vaous ». J'ai lu depuis :
“Ironie de notre histoire, le pluriel "aux" des mots en "al" serait dû originellement à une erreur de lecture par les copistes médiévaux.
J'ai cette version :
"Cheval devient chevaux au pluriel en raison de l'évolution historique du mot. Au cours du passage du latin au français, la consonne "l" suivie d'une autre consonne, en l'occurrence le "s" du pluriel, s'est transformée en [ou]. On avait donc, comme pluriel de cheval, [chevaous], parce qu'on prononçait aussi le "s" final. C'est le même phénomène qui a fait que "alba" est devenue aube, prononcé à l'époque [aoube].
 
De plus, pour transcrire la finale "us" de "chevaous", on utilisait un signe abréviatif qui ressemblait à notre x et que les scribes par la suite ont confondu carrément avec le x lui-même. On a donc eu la graphie chevax, puis les copistes, rétablirent le u qu'on croyait avoir oublié, ce qui a donné la graphie que nous connaissons encore maintenant : chevaux" ...
Nous pouvions donc également nous servir de termes issus du latin !
Anecdote, relevée dans LE PETIT BOURG DE SOPHIE (René Boiteau)
Des assimilations de noms proches peuvent se produire avec les variations d'orthographes que nous observons, selon le degré d'alphabétisation du copiste. Je citerai pour distraire mon arrière- grand-mère enregistrée CHEVAL lors de son mariage, alors qu'elle était née JOUAUD, mais quand il lui a demandé son nom le secrétaire a cru reconnaître le nom patois de l'animal !
.. la prononciation de ch'vaous est très très proche de Jouaud, accent fort sur la finale.
  En canadien-français cheval  se dit Joual, en béarnais on dit “chibaous” (qui s'écrit chivau, le v se dit b), et même en créole haïtien c'est "chwal".
 
- chez le coiffeur nous étions « touzé », c'est à dire tondus à ras : Hervé Lossec dans les bretonnismes cite ce verbe en évoquant les participes passés bretons « francisés ».
- karrikel ,charette
Nous utilisions donc des termes de breton
et nous parlions GALLO !! »
                                          
Autant d'informations qui conduisent tout naturellement à essayer d'en savoir plus, puisqu'il fait aujourd'hui l'objet d'enseignements sanctionnés par des diplômes.
Quelques définitions:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gallo :

Le gallo a les mêmes origines que le français, des origines qui se trouvent dans l'invasion romaine de la Gaule. Mais le gallo se caractérise par les influences du français, du breton, du gaulois et du normand. Au départ parlé aux confins est de la Bretagne, il se répandit peu à peu vers l'ouest, et particulièrement après la période Viking où le Duc Alan Barbetorte fit venir des paysans francophones afin de repeupler le nord de la Bretagne que beaucoup de Bretons avaient fui.
La première mention du gallo se trouve dans les actes de l'ancien duc de Bretagne, Jean IV : « Jehan, duc de Bretagne, comte de Monfort à sire Thomas de Melbourne, notre trésorier et receveur général à ses lieutenants en Bretaïgne gallou… ». C'est la première fois qu'il est fait mention du gallo/gallou et surtout d'une différenciation de la Bretagne dite gallèsante avec celle dite bretonnante. Le gallo aura après cela un statut officiel dans le Duché de Bretagne.
 Classification Linguasphere[modifier]
L'observatoire linguistique Linguasphere distingue cinq variantes du gallo :
 malouin (Ille et Vilaine nord ouest)
 bocage (Ille et Vilaine nord)
 rennais (Ille et Vilaine centre)
châteaubriandais (Loire Atlantique nord) !! nous, nous disons castelbriantais
 nantais (Loire Atlantique)                                                                                                                                                                               

http://wwwcrdp.ac-rennes.fr/crdp_dossiers/dossiers/gallo/langue/accueil.htm
- Présentation du gallo -
Le gallo est la langue romane de Bretagne
 
Le terme gallo vient d'une racine celtique « gall ». Il désigne en Bretagne celui qui utilise la langue romane de Haute Bretagne, distincte du breton. L'existence d'une Bretagne linguistiquement double est attestée depuis le Moyen Age.

Le Gallo n'est pas un patois, ni un dialecte du français mais une langue d'oïl. Au même titre que le picard en Picardie, le francien en Ile-de-France, ou le provençal en Provence, le gallo est issu du latin populaire. C'est l'ordonnance de Villers-Cotterêts, prise en 1539 par François 1er, qui fait du français, langue de la cour, la langue des actes juridiques. Ce mouvement centralisateur s'est poursuivi à travers les siècles, disqualifiant les langues régionales.

Le gallo, héritier du latin de Gaule, a reçu des influences gauloise, germanique, scandinave et bretonne. Les emprunts au breton sont surtout sensibles au contact de la zone bretonnante et sont relativement peu nombreux.
Pour en savoir plus :
 - Dictionnaires : http://www.lexilogos.com/gallo_dictionnaire.htm

- « Dictionnaire du français régional de Haute-Bretagne » Ph. Blanchet & H. Walter éd° Bonneton.

Porte paroles : les Faillis Gueurzillons =  http://gueurzillon.chez.com/

Il est délicat de faire la part du mot « original » de celui du français adapté à la prononciation locale
Particularité de prononciation:
- un chien -> un chin,
- l’eau -> l’iaouw’   voire l’eouew’ quelques kilomètres plus loin,
- une poignée -> un’ pongnée

On cause un peu? - cliquer sur link--> link        
.. Les expressions imagées reçoivent toute notre tendresse
Quelques mots ou expressions que nous avons entendus toute notre enfance. Il est très délicat de transcrire  cette prononciation : l'orthographe (retenue) peut donc prêter à discussion!!   Et il faudrait marquer l'accent tonique!
 Prononciation; le son é/er est peu fréquent et en finale se prononce "eu". ex  dans les verbes du 1er groupe :chanter = chainw-teu ; le premier "e" du verbe est ignoré; peler = p'leu; le "o" devient fréquemment "on" ainsi  pomme = "pon-me"; difficile à transcrire au "eau" devient "iaouw" : beau = biaouw , pour approcher le son aouw qui se prononce globalement, penser au latin "laudamus te"; on retrouve ces termes dans des écrits du moyen âge "*".  La terminaison ai / ais devient "â" Foucaudais_> Foucawdâ ;On relève également des inversions: crèche devient queurch', crever querveu .. cf le gallo chez nous     
       Pour en finir avec tout complexe, il faut se souvenir que le français parlé d'aujourd'hui a connu des évolutions et que notre prononciation "patois" trouve son origine dans le" françois" qui se prononçait "françouais" . Voir chapître 4 sur ce lien >>cliquer sur link>  link             

Collecte / souvenir                       
Jeune pirette et vieux jars, des gamins à tas »    = l'union d'une jeune femme et un vieux mari promet une famille nombreuse.
-“c’est pas les pirons qui vont m’neut les oies aux champs!” = qui commande ici!
-pirette= jeune oie ; piron= oison.
à c't'heure   =  Maintenant (à cette heure)
an'hui / - anneu  =  aujourd'hui.
adeusseu (s') = se mettre en couple    
apouètes
  =   appuis, supports, étais

aschée   =  lombric (voir beguin)
baisant (point)  =  pas facile
bedam' ben sûr !  =  Évidemment (dam' oui)
beguin,=  lombric . wiki= dbreton buhigennbuzhug, (« ver de terre à tête noire, bon comme appât pour la pêche ») devenanbeghenbiguin et béguin. -> pêche à la biguenée,  où l'appât est une pelote de vers attachés à une ficelle.
beluettes  =  étincelles (de feu)
berlao(u)s    = habitants d’Auverné pour ceux de La Meilleraye de Bretagne !!! dur! dur! si on se réfère au dictionnaire du" contou et du disou" berlaoder = dire des incohérences. Mais  une autre hypothèse est avancée (voir note b): berlawe (habitants du bourg!)nom donné par les habitants de Riaillé à ceux d'Auverné, qui en retour les traitaient de "patauds" .. transcription phonétique .. variable (cf article)
beuille   = ventre, bedaine
beunaise  =  contant, heureux, bien aise
beurdadaouw   = patatrac! Padaboum!
beurdi-beurdaouw'  =  D'un côté à l'autre, cahin caha

beursiller: cligner des yeux
bobain’ / hennebain’    = .. des bobains’ pour abreurveu les en-pain’ = manière de ne pas répondre à une question [des billevesées pour abreuver ceux qui inquiet de .. tout et de peu]
bobia  =  individu bavard / bête

boise: arête de poisson
bouiner, bouinasser  =  bricoler (péjoratif): qu’est-que tu bouines? 

 bouchon d'écuelle= morceau de tissu servant au nettoyage ( faire la vaisselle, etc..) avant l'apparition de l'éponge. Provenant souvent de draps recyclés en torchons, fin en bouchons(chiffons)..
buyeu  /  buyaouw’   = Pleurer / celui qui pleure .. facilement

bouzine: bulle d'air ... dans l'eau
carbillaou‘ (à)  =  a califourchon  

carpailler: mourir, agoniser     (comme une carpe jetée sur la paille ..)
cueurch' = mangeoir (crèche)       

 ch’nassier    fumeullier, = coureur de jupons ( on trouve ce mot dans Jacquou le Croquant" p33-E. Leroy).

caberneau: cagibi, débarras, cabane
champeilleu = chasser, en gesticulant    (champeilleu les poules pour éviter qu'elle ne picore le potager , etc.)..  

cheutte / chéte = tomber [choir?] la piée cheuilleu = la pluie tombait

couä = corbeau       

 coueu   = couver
cubercette   = galipette, roulade
d'adire ? (combien)   = quel écart d'âge?

décaniller: décamper, s'enfuir; éjecter du jeu (billes, quilles).
degrigner   = faire la grimace             
enmeuneu (être)  = avoir le diable au  corps       
eurmeu (cousin eurmeu de germain) = cousin remué (issu) de germain     (voir l'article "le gallo chez nous: métathèse).                                                                                                                             fâilli   = petit, malingre
feugeu  =  fouiller en terre comme un cochon, un sanglier.
fi d'garce ! =   Exclamation marquant l'étonnement ; proche du hilh de pute gascon.
follailleu  /  folailleries =   Faire le fou, perdre la tête / farces de fou
geingein.    jugeote, bon sens

guimenter (se): chercher un renseignement, s'informer, s'enquérir; vieux français (dictionnaires XVIIe, Rabelais).
goût de r'venez-y!   = très bon goût incitant à y regoûter, formulé malicieusement pour solliciter une autre tournée
gueuroueu   = geler
guerzillon  =  grillon
guezon , guezonner   = peu productif, pas fainéant .. mais presque; “qui n’avange à ren!”, n'avance pas dans l'ouvrage.

herquellier: vaurien, va-nus-pieds, (du verbe herqueller=vagabonder) par extension: personne peu fiable; "fâilli herquellier" bien piètre travailleur!

Marie-beurdasse =   femme parlant à tort et à travers
ménée! (quelle)  =  quel chambardement! quelle affaire!
mouffionnu  =  gateau bien mouffionnu: dont la pâte est aérée, mouelleuse, parfaite
oueuille   =  brebis    → « toute oueille qui bêle perd une goulée » = avertissement à un bavard à table qui risque de voir sa portio réduite, la table étant desservie sur signal du maître
paouw  =  palis : dalle de schiste (palissade, maison ou annexes). Être comme un paw’ = rester planté comme un imbécile.
patte croche   = voleur
payceu  =  coller (origine poix, poisser?)
pigner / pignoux =   Pleurnicher  / peurnichard

pince-mezille (prendre à) saisir un objet avec une extrême délicatesse entre le pouce et l'index pour ne pas e détériorer, se blesser ...
p'leu l'zeux = peler les œufs petit "travail", temps perdu                                                                   queniaouw ' =  gamin, enfant (viendrait de quenote : dent d'enfant)
raïssiée = après-midi, basse raïssiée = fin d'après-midi                                                                         r’biqueu  =  relever → les cheveux qui r'biquent (mêche rebelle, épi)
rabibocheu (se)  =  raccommoder ; se rabibocher = se réconcilier.
ravouiller  =  remettre du liquide, faire le plein
rèse  =  sillon
se sieuteu =   s'asseoir   (sieute-ta là que j'te chauwsse = assieds-toi que je te mette tes chaussures)
seuyée =   contenu du seau (seille = seau en bois)
subiet   = sifflet , souffle → « çà me coup' le subiet » = vous me la bailler belle !!
taï=étable                                                                                                                                               teur'tout  =  Vous tous → « à la vot' teur'tout, à la mienne surtout » → porter un toast  intéressé ! nota: on retrouve cette expression dans des poèmes du Moyen-Âge ; ex "mès amors si forment m'atire Que par tretous mes pensers chace, ..."  auteur inconnu.     

tralée = une grande quantité (français XVIIIe, toujours utilisé au Québec)
veurdeu =   aller très vite, à  toute berzingue
vouilleu. - gilleu =  arroser, gicler ...... etc ..
"Allons!"; repons "mais oui, faut ben!!" Formule minima de courtoisie/politesse lorsque l'on croise quelqu'un  :préalable nécessaire avant de poursuive avec la météo, les cultures, la famille ....

 nota: la revue du canton de St Julien de Vtes (1984) propose un glossaire du patois local;

       une comptine:    En avant les biques et les bœufs , les p’tits viaux qui lèvent la queue !


Une définition la grêle c'est  " le soulaïl et l'électricité qui font cailler la pïé"
Dans http://www.contoudisou.com/dictionnaire-gallo.php, est mentionné le terme “baga” = plaisir, jeu, amusement, que nous n’avons jamais entendu, Mais il existe dans le bourg un nom de lieu “la cour baga”,  alors???
 note b: http://chouannerie.chez-alice.fr/textes/hdr_06_clerge.htm

On notera que des expressions se retrouvent dans les départements voisins, voir plus loin.
Ainsi : snâ= grenier à foin ; cenail
Quasi identique les mauges : http://vue.du.clocher.au.pin.en.mauges.over-blog.com/article-1277572.html
DU BOIS, Louis (1773-1855) : Glossaire du patois normand, augmenté des deux tiers, et publié par M. Julien Travers.- Caen : Typographie A. Hardel, 1856.- XL-440 p. ; 22 cm.
http://www.bmlisieux.com/normandie/dubois04.htm
CENAS : grange, grenier : par extension, chambre, cabinet ou lit mal tenus. De cellarium, d'où est venu cellier, celle. En Roman, chenail. En patois walon, sinat signifie un fenil. 
http://www.histoireaisne.fr/memoires_numerises/chapitres/tome_19/Tome_019_page_005.pdf
Plein de foin dans le SINET dit Violaine.
Un sinet est un petit grenier à fourrage, dans la région de Château-Thiery, pays de Paul Claudel
http://andtina.free.fr/patois.htm


Reportage sur un accouchement et son lexique
http://www.chateaubriant.org/86-sage-femme-de-1930-a-1947
Une histoire en « parler Gallo » (parler de Haute Bretagne)

C’éteu un saï de septembre, chez la mère Marguerite. Ça reveulinait dans les voyettes mais y’aveu eune bonne fouée dans la cheminée et le rocquaud éclairait le fouyeu.

Toute la famille teu là, meume les marreunes des environs. Une niée de garçailles quétineu d’impatience tandis qu’les hommes s’achommaient autour d’la table, où eune bonne picherée d’cid s’abuonnait.

Dans un coin, l’accoucheuse s’tabutait point. Pourtant, la Marguerite se tordait les harts à heure et à fois, dans le drugeoir. Dame ça f’sait 9 mois qu’son pêcher n’fleurissait plus et y teu tous là à guetter au kian la v’nue d’un p’tit chinchon, le dernier d’la couvée sans doute.

La Marguerite, avec son gros bineaü, teu carbillaud su le matelas de guiche. Elle buffait. Elle poussait. Parfois elle pignochait. C’est qu’le léchon tardait...

A la longue du temps, v’la la chupette de la garçaille qui musse à la ponoire ! La sage-femme empogne la gède et la piace sous les fesses d’la Marguerite. Et je masse le ventre, et j’te dis des mots gentils, et j’te guette au faufillon.

Cette faï, ça y est : le p’tit est sorti, ben ébriveu. Et il gigote, les yeux ébrasilleus que c’en est un piési. Et le v’la même qui s’moute dans l’giron d’sa mère. Les baubias là-bas en sont tout émeuyeus et meume le chenaillou d’mari qui nafle ! Et pi c’est l’défileu : un à un y viennent baiseu le petit, avant meume qu’y soit essardé...Ne dit-on point qu’ça empeuche le mal de dents ?

C’est pas tout ça ! La sage-femme coupe le cordon et framboie l’enfançon et sa maman, pendant que la moque de flip passe de main en main pour recorter toute la maisonnée.

Ah ! On aura souvenance longtemps de la naissance du clos-cul d’la Marguerite. Surtout que c’est son père tout pacré ! Faudra pas lui conter des diries à c’ti là !
________________________________________________________

Saï : soir
Reveliner : se dit d’un vent piquant
Voyettes : petites voies, chemins
Fouée : flambée, feu
Rocquaud : chandelier de bois
Fouyeu : foyer, cheminée
Marreune : femme
Niée de garçailles : une nuée d’enfants
Quétiner : piétiner, ne pas rester en place
S’achommer : s’attarder
Picherée d’cid : pichet de cidre
S’abuonner : se couvrir de buée
S’tabuter : s’inquiéter
Se tordre les harts : se tordre
A heure et à fois : de temps en temps
Drugeoir : le lit des époux
Son pêcher n’fleurissait plus : n’avait plus ses règles menstruelles
Guetter au kian : guetter au trou
Chinchon : chéri, bien-aimé
Bineaü : ventre
Carbillaud : qui a les jambes écartées
Guinche : graminée qui sert à faire les paillasses des lits
Buffer : souffler
Pignocher : pleurnicher
Léchon : petit qui tête sa mère
Chupette : petite touffe de poils ou cheveux
Musser : passer
Ponoire : le cul...de la poule pondeuse
Gède : vase de bois de hêtre dans lequel on élaite le beurre
Faufillon : petit chemin par lequel on se faufile
Ebrivé : qui a de l’élan
Ebrasillé : qui brille
S’mouter : se blottir
Baubias : les badauds
Emoyé : ému
Chenaillou : chenapan
Nafler : s’évanouir
Essardé : essuyer
Framboyer : nettoyer
La moque de flip : la bolée de flip (mélange cidre + eau de vie)
Recorter : réconforter
Le clos-cul : le dernier de la couvée

 

Chants et danses du Pays de la Mée

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 21:07

L'architecture est celle du pays de la Mée. Le schiste (la pierre bleue) est couramment employée. Il y a eu des carrières dans la région, notamment à Grand Auverné. Mais il n'est pas rare que pour construire un bâtiment une carrière soit ouverte à proximité, afin d'économiser sur le matériau et le ransport.    Le schiste est très présent dans le sous-sol de la région et les carrières nombreuses: on le retrouvera donc fréquemment dans les constructions.                                                                               

  - Dans la région, on appelle pâlis des plaques de schistes verticales  posées debout dans la terre. Utilisés pour la réalisation d'habitations, d'annexes et de clôtures. Ils sont alors reliés et maintenus le plus fréquemment par des chevrons en bois:  clôture typiques du pays de la Mée.  Un peu malmenées ces dernières décennies, ils suscitent aujourd'hui quelque intérêt, et font parfois l'objet de restauration.        

  soue à cochons101-0154 IMGPalissade Barthélémy

 

  Des carrières locales de grès ont également été ouvertes et la pierre utilisée pour la construction des bâtiments d'habitations ou d'exploitation. Les ouvertures sont encadrées de briques rouges.                                                                                                                                                                                                                                                                                        Les fours à pains sont encore très fréquents, il y en avait quasimment un par village. Il était appuyé à un bâtiment.

- Four à pain cormierfour à pain Branchères2

Autres éléments du patrimoine:Archi-elements.jpg                            

                                                                                                                                                                                           Circulation et déplacements  .. au quotidien                                                                                                                                         Il faut se souvenir que nos ancêtres se déplaçaient essentiellement à pieds. On estime qu'un marcheur pouvait parcourir 80 km en une journée. Si les chemins étaient nombreux, les ouvrages d'art sont rares, il existe en campage peu de ponts. Le franchissement des ruisseaux et rivières s'effectue par les gués. Conséquence, en cas de crue le village est isolé! Cependant le cours du Don est enjambé par quelques passerelles, voire de petits ponts, sans doute pour faire face à une simple montée des eaux. Ces ponts sont constitués d'énormes dalles de chiste, reposant sur des piliers maçonnés. Sur le cadastre de 1841 on peut en dénombrer une dizaine). CF "pont romain"(?).     Ancienne-route-St-Julien-02.JPGPassage-du-Gue-Renou-02-copie-1.JPG                                               pont duron01                                       

Les moulins (localisation: cadastre 1841)

A vent: l'activité agricole la commune a permis d'en compter au moins 3:

- Violette:(signalé Cassini) encore en activité dans les années 50, le seul encore debout,

- les Rochettes, disparu

- les Buttes (signalé Cassini), disparu.

Moulin de Violette cad 1841

Moulin des Rochettes cad 1841

 

 

 

 

 

 

 

 

  Moulin-des-Buttes.JPGle moulin de la butte: BMS 1788, le 5 janvier Jean Baulan dcd au moulin de la Butte ....


  A eau:   

- la Pile,(signalé Cassini) moulin à foulons: Au XVIIIème siècle, Petit-Auverné à connu une période de notoriété grâce au travail de la serge. 

- la Salmonais, (signalé Cassini) céréales (1 meunier au recensement de 1795)

- Duron   (sur le Don) ne figure pas sur le cadastre de 1841; aurait eu une existence éphémère. Bâtiment existant.                     Moulin-Salmonais.jpg    Moulin de la Salmonais cad 1841Moulin duron06

Moulin de la Pile Cad 1841

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 21:41

Un édit royal de 1607 normalisait la construction des  routes et imposait de dresser à chaque croisement des croix, poteaux, ..indiquant la direction de chaque chemin . Si les villes optent pour les poteaux, les villages choisissent les croix ... qui recevront une fonction religieuse. Les croix ponctuent les chemins; ces témoignage de la foi catholique ont  donc diverses destinations : rogations, balises vers un lieu de culte (*), votives, voire limites de paroisse, évêchés, commémoratives (missions, ..).

La datation et la "fonction" des croix anciennes peuvent s'avérer délicates.

Ces symboles ont jalonné  l'histoire de la paroisse: la Croix de l'Aulne porte la date de 1597.                                              Au fil du temps ce patrimoine s'est étiolé:  sur le cadastre de 1841 on en dénombre une trentaine et en 1985, lorsque  l'Abbé Deniaud entreprit la restauration des croix sur la communes: sur 14 recensées, 12 nécessitaient une restauration.                                                                                                                                                                                               Si la plupart furent érigées sur le bord des chemins ou des routes, quelques unes sont en plein champs.

 

  Certaine de ces croix - en schiste - sont sans doute très anciennes et présentent des traits communs, notamment sur la représentation du Christ en Croix:

- proportions des bras et des mains,

- pas de représentation des traits du visage,

- perizonium (pagne de vertu), ..

(*) Ces croix typiques monolithiques, en schiste, fût octogonal sont-elles des "croix Julienne"?

Croix julienne: elles servaient à baliser le chemin des pèlerins bas-bretons (essentiellement du pays vannetais) qui, depuis le Moyen-Âge (Jean V _ XVème), se rendaient à St Julien de Vouvantes faire leur dévotion à St Julien de Brioude).

Un arrêté du parlement de Bretagne (Rennes 1773) concernant le pèlerinage nous aide à tracer une voie bretonne, car il doit être publié dans les paroisses voisines de St Julien ainsi que dans celles de Questembert, Carnac, Theix, Gorvelot,Sulniac, Elven, Larré, Rochefort et Labry.  Esquisse du tracé:

Lorsque nous entendons "croix juliennes" nous pensons Bretagne, mais une étude publiée dan Histoire et patrimoine du pays d'Ancenis n°33 de 2018 /ARRA, permet  d'envisager une zone d'origine des pèlerins plus large.

Croix pattée

 Croix des Aules photoS-J

 

     modèle de croix , relativement fréquent dans la régionCroix Cahier PhotS-J

  complément d'info: Clic >>>Pulcéo                 

   

croix du Plessis mission 1903

 Le calvaire ( dédié aux morts de la guerre 1914 - 1918). Mission 1923 (?)

Calvaire "original"(?) mission 1877

Hormis le fait que le socle comprend sans doute quelques mégalithes de récupération, il présente 3 "inclusions" - récentes (1985?) - de croix, disposées en triangle  dont la pointe est orientée vers la Croix principale.

Ces "têtes de croix" sont-elles originaires de la commune? Oui, d'après Sylvie -,petite fille de l'artisan qui a restauré les croix, une vient du cimetière, les 2 autres étaient déjà au calvaire, dans la grotte et une derrière.

 .Calv & 3 Croix

                        Calvaire restauré mission 1948                                                   

 

Croix caput                                                                                                                                                                                             Où est passée la croix près de laquelle nous jouions    aux billes?                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          

 

La Tombe "du bleu"

 

tom-bleu-03.jpgIl existe également , en lisière du taillis de la Plousière, une tombe entourée de 4 chênes ... et d'un mystère. Nous avons trouvé 3 hypothèse quant à son origine.

 

 

Celle que nous connaissons par transmission orale et par une mention dans « les brigands du Roy » A. Racineux citant Joseph Chapron; un Bleu, soldat de la révolution tué lors d'une escarmouche et enterré avec ses armes.(surprenant en pleine chouannerie, pour des révoltés désarmés!)

J. Chapron signale 2 autres tombes de ce genre: La Grigonnais en Ruffigné et près de la Croix à Mondouët à St Julien de Vouvantes.(Pour cette dernière, le curé Deniaud énonce une autre version, de plus elle est sur Petit-Auverné).

 Dans une étude présentée à la Société d'Ethnologie Française "Les Saints et les Stars, Jean Claude Schmitt l'évoque également en faisant remarquer que pour les fermiers du coin, il s'agirait d'un curé ... réfractaire? 

  Le propriétaire du lieu, reprend la thèse familiale du pauvre soldat de Napoléon, fiancé éconduit.

Il lui a dédié ce poème:

tomb-bleu-01.jpg    Quoiqu'il en soit cette tombe est toujours entretenue, et même "protégée". On racontait que des domestiques de fermes environnantes évoquant cette sépulture, voulurent en avoir le coeur net et qu'un bravâche s'emparant d'une bêche s'apprêtait à ouvrir la tombe lorsqu'il fut saisit d'une colique et que le soir il en était mort!

 

Les soldats républicains de la bataille d'Auverné (février 1796), après les combats d'Heurtebise pourraient être inhumés dans une fosse commune à proximité ...

Mission de 1960:

Implantée au sommet de la colline, jouxtant le cimetière, trônant au milieu de son cercle de granit (gâte de pressoir), bien ancrée à la proue de l'ensemble, enchaînée à la terre, la statue du Sacré-Coeur, domine Petit-Auverné ....(référence à " O christo redentor" de Rio?)  + article 27/06/2021

nota: l'organisation du cimetière: 

Les églises sont en général orientées sur un axe Est-Ouest,  vers l'Orient, le soleil levant, la lumière (le Christ lumière du monde). L'orientation des tombes pourrait répondre à la même logique: pieds à l'Est, le regard vers la lumière. Mais cet ordre n'est pas une constante. Les tombeaux peuvent avoir comme référence une croix, la tombe du recteur ... Si le concepteur du cimetière de Petit-Auverné avait posé un principe d'organisation, il n'a pas dû être respecté ... ou la symbolique nous échappe!

Nota: au centre des cerces concentriques une croix est érigée; elle était encadrée d'ifs majestueux (abattus il y a quelques années). Le cimetière est sur une butte, le vent soufflant dans les branches générait une atmosphère propre au recueillement, et faisait penser immanquablement au poème de Verlaine:

Sub urbe

Les petits ifs du cimetière
Frémissent au vent hiémal,
Dans la glaciale lumière.

Avec des bruits sourds qui font mal,
Les croix de bois des tombes neuves
Vibrent sur un ton anormal.

Silencieux comme les fleuves,
Mais gros de pleurs comme eux de flots,
Les fils, les mères et les veuves,

Par les détours du triste enclos,
S’écoulent, - lente théorie, -
Au rythme heurté des sanglots.

Le sol sous les pieds glisse et crie,
Là-haut de grands nuages tors
S’échevèlent avec furie.

etc..

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 18:24

 

Tumulus des Branchères 02

     Cette butte, fait un peu désordre dans la plaine alluviale du ruisseau de la Salmonais. Elle intrigue depuis longtemps. Évidemment  quelques légendes lui sont associées, et non des moindres: un veau d'or y serait enfoui!! 

     On se perd en conjecture sur son origine, sa fonction.         

Ainsi, selon les auteurs, il s'agirait d'un tumulus (non daté) pour les uns, d'une motte féodale pour d'autres, voire d'une construction plus récente.

En 1893 la Société Archéologie de Nantes et de la Loire Inférieure (Tome 32,p73-81) publie le compte-rendu d'une excursion organisée suite à une demande de la propriétaire des lieux.

   Le patrimoine de la région est riche et mérite un détours: conséquence, l'étude du tumulus semble rapide. En conclusion une certitude avancée c'est une construction de la main de l'homme .. qui a déjà subit des outrages suite aux travaux des champs et quelques fouilles intempestives.

Extraits de la publication (séance du 11 avril 1893)

  Enfin nous arrivons aux Branchères, commune du Petit-Auverné. Guidés par M. Gris et ses fermiers , nous allons au tumulus, traversant les rues du village, quelque peu boueuses. Situé au bord d'un petit ruisseau , qui va se jeter dans l'étang de la Salmonaye, la butte a été aplanie au sommet par l'agriculture et une fouille superficielle pratiquée il y a quelques années. Cette éminence artificielle est évidemment faite de main d'homme. C'est ici que nous aurions eu besoin de l'expérience de M. de Lisle du Dréneuc, qui nous avait formellement promis son concours. ..
    Examinant de notre mieux le terrain, questionnant les fermiers, il semble résulter de nos élémentaires observations que la motte serait peut-être un châtellier, ou mieux un atelier de forges, ce que semblerait démontrer les débris exhumés lors de la première fouille, mâchefer, scories,etc.,  ou encore un simple ouvrage de défense. Abrupte et presque verticale du côté du ruisseau, elle était encaissée et dominée par les coteaux situés en face. De sorte que, malgré notre peu d'expérience, nous hésitons à voir là un tumulus dans la véritable acception du mot.
   
                       Lettre de M. Perron à M. Le Meignen:justificatif de fouilles     « Varades Le 17 mai 1893

        « Monsieur Le Meignen,
    « J'ai en effet, d'accord avec M. Ropert-Guibourd, ancien propriétaire des Branchères au Petit Auverné, fait pratiquer  des fouilles dans la motte de terre qui est le long de l'étang de la Salmonai
    « Je ne crois pas que ce soit un tumulus ou un châtellier. J'avais cru tout d'abord au tumulus, mais les fouilles pratiquées n'ont amené aucun résultat. On a trouvé quelques débris de charbon de bois, et des fragments de poterie. Ces derniers n'avaient aucun caractère d'antiquité. Il est certain que cet amas de terre a été fait de main d'homme ; mais à mon avis, quoique je sois peu compétent dans la matière, c'est une motte féodale « une merc de fief », comme on disait autrefois.

    «J'ai trouvé sur les Branchères les traces parfaitement conservées d'un ancien camp retranché d'au moins deux hectares, il est assis à mi-côté au midi de la route des Branchères, et à quelque distance de là, d'un tangle d'un champ. Les fermiers interrogés par moi m'ont dit avoir découvert les restes de sept ou huit cadavres. J'ai aussi découvert dans ce pays un gisement de kaolin. Ce qu'il y aurait de curieux à visiter ce serait un ancien châtellier qui se trouve sur la route du Petit-Auverné à Erbray. Les retranchements indiquant un poste de 50 hommes sont assez bien conservés et on y a découvert des cadavres dans des cellules ; des recherches dans cet endroit pourraient donner des résultats.

    « Le pays du Petit et du Grand-Auverné est habité par une race qui ne ressemble pas du tout aux habitants des environs ; on prétend que c'est une colonie d'Arvernes. Avis aux ethnographes.

    « Si vous voulez visiter ce pays, je suis tout à votre disposition.
Seulement j'ai une petite recommandation à vous faire : en même temps qu'archéologue distingué, vous êtes légiste. Vous ferez donc bien de vous rappeler la coutume de Normandie « item il faut vivre ».

    « Car dans ce bon pays du Petit-Auverné on ne trouve rien de rien à croquer, apportez des provisions.

      Le même écrivait également à M. A. Dortel :                                   « Varade8, le 10 mai 1893.

« J'ai reçu de M. Le Meignen la même demande que vous me faites au sujet de la Motte des Branchères et je lui ai répondu ce que j'en pensais.

    «  J'ai peine à croire à l'existence d'un tumulus ; pourtant c'est  dans cette idée que je fis faire les fouilles en présence du propriétaire ; mais nous n'avons trouvé que quelques débris de poterie commune n'ayant aucun caractère d'antiquité, quelques petits morceaux de ferraille et un peu de charbon de bois et des cendres en divers endroits. J'ai cru que les terrassiers qui avaient travaillé faisaient tout simplement leur popote au fur et à mesure de l'avancement de leur travail. Je ne sais pas si les fouilles ont été faites jusqu'au point central, car je ne suis pas resté tout le temps.
    « Je ne crois pas non plus que ce soit un châtellier au point fortifié, cette butte est trop mal placée, car, si elle domine l'étang et le chemin de la Salmonaie, elle est elle-même dominée par la partie sud de la pièce de terre dans laquelle elle a été édifiée.

« Dans ma lettre à M. Le Meignen, j'inclinais à penser que c'était une motte féodale où les vassaux se rendaient pour faire l'hommage et les censistaires, pour payer aux époques fixées les cens, rentes et devoirs — ou encore une marque de fief. Mais en cherchant dans le dictionnaire des terres et des seigneuries de l'ancien comté nantais par M. Ernest de Cornulier, je ne trouve pas les Branchères — il est probable que c'était une terre roturière, ce qui écarterait, sauf meilleur avis , l'hypothèse d'une motte féodale.
Resterait le tumulus. Si le tombeau ne doit pas nécessairement être placé au centre de l'élévation, il est possible que nos recherches n'ont pas donné tout le résultat que j'avais espéré tout d abord. Les travaux devraient donc être continués.

    " Voyez aux archives s'il n'existerait pas d'aveu concernant les
Branchères — au nom de Gaudin Bois-Robert ou de Cathelinays de la Mostière. Les Cathelinays étaient propriétaires vers 1668 — Si cette terre était un fief, il est presque certain que l'aveu fera mention de la motte.

 

Conclusion: recherche d'informations!  

 

*- sur  le cadastre de 1841 on lit: "la Branchère"; ailleurs un auteur évoque la motte féodale de la Branchetière (!).

 -  Branchère pourrait trouver son origine dans branches (entrelats de  = ouvrage de défense), signalant un ouvrage de défense,  comme Plessis (Plessis Bourré, Plessis Josso, etc..)??

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