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20 février 2017 1 20 /02 /février /2017 15:56

Nous avons fait connaissance avec le blason de la famille de la Rivière (d'Auverné) par l'intermédiaire du blason de la commune de Petit-Auverné, dessiné et validé en 1976 ; la devise date probablement de cette époque. En effet, elle se rattache à l'hypothèse retenue par l'abbé Deniaud pour expliquer l'origine du nom Auverné (du gaulois aulne). Une seconde hypothèse nous conduit vers Auvergne … (donc vers aulne?)

 

 

 

 

La curiosité nous a ensuite entraîné dans des recherches en archives. C'est ainsi que nous découvrons l'ouvrage de Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, avec description et dessin du blason de la famille de la Rivière.

Sur un sceau une devise: "Undequaque inspicientum" Nobiliare de Bretagne P Potier de Courcy 1866

 

RIVIÈRE(DE LA), sr dudit lieu, de la Pilousière et de la Provosté, paroisse d'Auverné,

  • de la Chauvelière, paroisse de Joué,

  • de Lancé, de Quienparle, paroisse de Saint- Viaud,

  • du Plessis, paroisse de Varades,

  • du Hautbois, paroisse de Saint-Julien-de-Vouvantes,

  • du Houssay et de la Juinière, paroisse de Trans,

  • de Crapado, paroisse de Plaintel.

Réformations et montres de 1427 à 1535, paroisse. d'Auverné, Varades, Trans et Plaintel, évêché de Nantes et Saint-Brieuc.

De gueules, au chevron d'hermines, comme Rhuys et Villeneuve.

nota : selon l'abbé Deniaud : de gueules (rouge=sang), privilège accordé après une blessure en combattant au côté du roi (Thibault avec Du Guesclin bataille de Cocherel 16/05/1364 ).

Pierre, nommé dans le testament de Jean de Châteaubriant en 1262; Isabeau, dame de la Rivière,

épouse vers 1380 Gilles Menguy,qui prit les nom et armes de la Rivière; Jean, fils des précédents,

président aux comptes en 1418, puis chancelier de Bretagne , épouse Jeanne Brillet, dont Robert,

évêque de Rennes, + 1450.

Fondu dans Angier de Lohéac.

 

Nous avons poursuivi nos recherches dans les divers armoriaux. On constate certaines différences, mais les évolutions sont inévitables dans le temps: fin de lignée, mariage, achats, ventes des terres ... Nous remarquons la dispersion des terres.

Nous avons pu trouver des descriptions des armoiries (à l'origines inscrites sur les armes ..) gravées dans les églises, notamment sur le rapport des visites des " églises rurales de la baronnies de Chateaubriant 1663-1664, retranscrit par l'abbé Guillotin de Courson.

Auverné

Et au-dessous, en parallèle, sont deux escussons, l'un d'iceux écartelé, au premier et dernier, de gueules à la croix d'or frettée d'azur (qui est la Rivière ancien), et aux deux autres : de gueules à la croix d'argent pattée (qui est Rougé). Et l'autre escusson : my-party desdites armes à la croix d'argent et de gueules à trois bandes d'argent chargée d'hermines (qui est la Haye)" ;

de gueules à la croix d'or fretté d'azur (la Rivière ancien)

de gueules à la croix d'or fretté d'azur (la Rivière ancien)

d'Azur à la croix engrelée d'or
d'Azur à la croix engrelée d'or

d'Azur à la croix engrelée d'or

de la Rivière  Bretagne St Brieuc

de la Rivière Bretagne St Brieuc

La recherche n'est pas exhaustive.

Le nom "de La Rivière" est répandu; des interférences sont possibles entre branches. Les armoriaux divergent parfois, interprétation de lieu, problèmes de datation ...

Pour nous, à l'origine de nos recherches ces signes héraldiques s'attachent à une famille, un nom = un emblème, d'où notre étonnement de constater de la multiplicité de la représentation de "de gueules à chevron d'hermine" comme Rhuys et Villeneuve,.. en Guyenne .. peut-être s'agit-il de parents ? d'alliés ?   ???

La recherche reste ouverte !

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 18:36

Pour un non spécialiste, la généalogie est délicate: on peut lire: de la Rivière, de la Rivière d'Auverné, de la Rivière du Haut Bois .

Mon opinion (!): le fief d'origine est en Auverné mais au fil du temps et des lignées, la famille a du progressivement délaisser le berceau pour évoluer.

 

 

Potier de Courcy, Pol (1815-1891). Nobiliaire et armorial de Bretagne. 1862.

1

RIVIÈRE(DE LA), voyez CHÉREIL.

 

RIVIÈRE (DE) , voyez MASCARÈNE.

 

RIVIÈRE (DE LA) (orig. d'Anjou), sr de la Bellonnière, — de la Roche-Gautron , — de

Boudé , — de la Ragotière, par. de Vallet.

Ext. réf. 1670, sept gén., ress. de Nantes.

D'or à cinq fusées accolées de gueules, au franc quartier d'hermines brochant sur

les fusées.

Pierre , vivant en 1480, père de René, marié à Marie de la Cressonnière.

 

RIVIÈRE (DE LA), sr dudit lieu et de Kernouan , par. de Haut-Corlay, — de Kersaudy,

de Saint-Quiouët et du Plessix-Hérupet, par. de Plaintel, — de Saint-Germain,

en Anjou, — de l'Isle-Aval, par. de Saint-Potan, — comte de Ploeuc en 1696, par.

de ce nom, — sr de la Touche et de Kervieux, par. de Saint-Marcel, — de Beanchesne,

par. de Quessoy, — de Kerlabourat, — de Saint-Michel, par. de Guingamp,

de Kertoudy, de Kerauffret et du Disquay, par. de Bourgbriac, — de la Villeneuve,

de Brunolo, — du Vieux-Marché et du Pontblanc, par. de Plouaret.

Anc. ext. chev., réf. 1670, treize gén.; réf. et montres de 1469 à 1543, par. De Haut-Corlay, év. de Cornouailles, et Plaintel, év. de Saint-Brieuc.

D'azur a la croix engreslée d'or (sceau 1380); aliàs : cantonnée à dextre d'une

fleur de lys de même (sceau 1382) ; aliàs : au franc canton de Rohan ( sceau 1387) ;

aliàs : écartelé au 1 : de Rostrenen; au 4 : de Kergorlay; au 2 : de Rohan ; au 3 : de

la Rivière. Devise : Undequâque inspiciendum.

Thibaut, fils Geoffroi,1 vers 1290, père de Louise, fille unique héritière, mariée à Christophe, juveigneur des comtes de Mur, qui prit pour lui et ses descendants le nom de la Rivière; Thibaut, compagnon d'armes de du Guesclin,se distingua à la bataille de Cocherel en 1364.et épousa Marie de Kergorlay; Henry, vivant en 1399,épouse Jeanne du Houlle,de la paroisse de Merléac,dont: 1°Geoffroi, chambellan du duc en 1437,qui a continué la branche aînée; 2°Eon, vivant en 1430,marié à Isabeau Moysan, dame de Saint-Quiouët.

Odet, abbé de Redon en 1474,+1492; un page du Roi en 1678; cinq gouverneurs de Saint-Brieuc depuis 1667, le dernier, lieutenant général en 1745, + 1781; un chevalier de Malte en 1730.

La branche aînée fondue dans Coëtrieux.

La branche de Saint-Quiouët fondue en 1754 dans la Fayette.

 

RIVIÈRE (DE LA), sr dudit lieu, par. de Tréduder.

Anc. ext., réf. 1669, neuf gén. ; réf. et montres de 1481 à 1543, par. de Tréduder,

év. de Tréguier.

Pour armes antiques : d'azur à une main dextre appaumée d'or en pal ; aliàs :

d'argent à trois chevrons de gueules, qui est Ploësquellec, à la bordure d'azur.

Mérien, vivant en 1448, épouse Jeanne de la Forest.

Cette famille, aujourd'hui éteinte, s'était fondue dans une branche cadette de Ploësquellec,qui avait retenu le nom de la Rivière.

 

 

RIVIÈRE(DE LA), sr dudit lieu, de la Pilousière et de la Provosté, paroisse d'Auverné,

  • de la Chauvelière, paroisse de Joué,

  • de Lancé, de Quienparle, paroisse de Saint- Viaud,Blason la rivière Auv

  • du Plessis, paroisse de Varades,

  • du Hautbois, paroisse de Saint-Julien-de-Vouvantes,

  • du Houssay et de la Juinière, paroisse de Trans,

  • de Crapado, paroisse de Plaintel.

Réformations et montres de 1427 à 1535, paroisse. d'Auverné, Varades, Trans et Plaintel, évêché de Nantes et Saint-Brieuc.

De gueules, au chevron d'hermines, comme Rhuys et Villeneuve.

Pierre, nommé dans le testament de Jean de Châteaubriant en 1262; Isabeau, dame de la Rivière,

épouse vers 1380 Gilles Menguy,qui prit les nom et armes de la Rivière; Jean, fils des précédents,

président aux comptes en 1418, puis chancelier de Bretagne , épouse Jeanne Brillet, dont Robert,

évêque de Rennes, + 1450.

Fondu dans Angier de Lohéac.

 

RIVIÈRE(DE LA), sr dudit lieu, par. de Moigné, — de la Monnaye, par. de Saint-

James-de-la-Lande.

Réf. de 1437 a 1456, dites par., év. de Rennes.

De gueules a la croix d'or frettée d'hermines. (G. le B.)

Fondu dans Haugoumar.

Le sr de la Granhac, débouté à la réformation de 1668, ressort d'Auray.

 

RIVIÈRE, sr de Laubinière, — de Vauguérin, par. de Saint-Aubin-des-Châteaux, — de la

Mordelais, par. de Fay.

Déb. à l'intend. en 1703, ress. de Nantes.

D'or flanqué de deux rivières au naturel. (B. L.)

Un échevin de Nantes en 1658.

 

RIVIÈRE(DE LA) (orig. de Paris), sr de Saint-Loup, — de Vau-Ia-Reine, — de la

Piolaine.

De sable à une bande d'argent, accostée en chef d'un croissant de même; aliàs :

d'azur à la fasce d'or, accomp. en chef d'une étoile de même et en pointe de deux

croissants d'argent (arm. de l'Ars.).

Alexandre, conseiller au parlement en 1588, père d'Elisabeth, mariée en 1629 à Pierre Gouyon,

sr de la Raimbaudière.

 

RIVIÈRE (DE LA), en breton STER (DU), voyez STER(DU).

 

TOMEII. 43

============

 

Source: "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne" nlle édition T1 1843

Jean Ogée, A Marteville, Pierre Varin

 

...extrait : .AUVERNÉ (jusqu'en 1793, Auverné n'était qu"un)

 

sur le plan historique :

... « On voit, dans ce territoire, la maison de la Rivière, devenue célèbre par les grandes actions de ses possesseurs. Ils descendaient des comtes de Cornouailles et de vicomtes de Rohan, suivant le cartulaire de la cathédrale de Quimper et de l’abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé .

                 Vers l’an 1200, Christophe de Mur, époux de Louise de la Rivière, fille unique de Thibaud, seigneur de la rivière, prit par convention le nom et les armes de la Rivière. Après la mort de Louise, il épousa en secondes noces Olive de Savigné, de laquelle il eut deux enfants, Thibaud et Robert, qui se rendirent célèbres dans la suite. Ce dernier, en 1296, sous le sire de Mautauban, accepta le changement de bail en rachat.

                 Thibaud de la Rivière, devenu le compagnon d’arme du connétable Du Gueslin, se signala en 1363 à la bataille de Cochorel, près d’Evreux.

                 En 1373, ce seigneur qui avait sous sa bannière 4 chevaliers et 46 écuyers accompagnèrent le duc Jean IV au siège de Brest et comparut à Caranteau, avrc nuf écuyers de sa suite, en 1381..

                 Guillaume de la Rivière, son fils aîné, époux de Jeanne de Rohan, fut nommé  arbitre  en 1380 et 1384 avec les seigneurs de Rohan, de Laval, de Clisson, de Malestroit, d’Asserac et de Derval, entre le duc Jean IV et Josselin de Rohan, évêque de Saint-Malo, qui avait entrepris de se soustraire à l’autorité et à la puissance de son souverain.

                 Bertrand de la Rivière fut envoyé en ambassade, en 1392, avec le seigneur de Malestroit, vers le pape Boniface VII au sujet des différends qui s’étaient élevés entre le duc et Henri le Barbu, évêque de Vannes, qui avait accusé le prince de faire battre de la fausse monnaie et de plusieurs autres larcins.

                 En 1420, Geoffroi de la Rivière obtint du duc Jean V la permission d’ajouter un quatrième poteau à la justice de la Rivière.

                 En 1445, guillaume de la Rivière, petit-fils de jean de la Rivière et de Marguerite de Beaumanoir, fut envoyé en ambassade vers le roi Charles VII.

                 Alix, seule héritière de cette famille, se maria à Rolland de Coetrieux, qui prit les armes de la Rivière. 

                En 1447, Guillaume de la Rivière était évêque à Rennes ; Jean de la Rivière, son frère, était, en 1450, chancelier de Bretagne; et Gilles de la Rivière, vice-chancelier, en 1488. Ces trois seigneurs étaient issus d’une branche cadette de la famille de la Rivière ».  

            

  Pour complément, voir:

"Les cotes du Nord: histoire et géographie de toute les villes et communes .." Benjamin-Philibert jolivet (1856)

           Mur de Bretagne / Corlay ...

 

                                        1462:(sous François II) les seigneurs de la Rivière étaient sergents féodés du duché;

                                        .....

                                        1667: Yves-Olivier de la Rivière, chevalier, baron du Plessis et de la Rivière est gouverneur de Saint Brieuc.

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 18:20

La Rivière en Auverné J. Chapron

d 'après un document manuscrit (années 70) reproduisant un article de J.Chapron non daté (postérieur à 1901? ultime visite?).

 

I- Histoire d'un manoir.

Dans le vallon d'un petit affluent du Don nommé le Nilan, non loin de sa source un vaste éboulis de roche appelé Champenielle fut construit au XII ou XIIIe siècle, le manoir de la Rivière en la paroisse d' Auverné.

De nombreux dolmens et menhirs, des tombelles, un cimetière gallo-romain ou mérovingien,etc.. démontre l'existence d'une agglomération humaine dans la vaste solitude choisie par les Seigneurs de la Rivière: le sol fait de causse de schiste, à peine recouvert de terre, était pourtant peu propre à l'extension de l'agriculture.

Les Seigneurs de la Rivière furent seigneurs fondateurs de l'église d'Auverné, ainsi que sa feuillette érigée plus tard en succursale, Saint Sulpice aujourd'hui le Petit-Auverné. Leurs armoiries brillait dans les vitraux des deux églises, au dessus bien entendu, de celles du Seigneur prééminencier, qui n'était autre que le baron de Chateaubriant, Seigneur de ce lieu, de Vioreau, de Candé, de Bain(?) et de cents autres châtellenies.

Des titres féodaux de la fin du XIIIe siècle prouvent l'existence d'un Pierre de la Rivière, Seigneur de ce lieu et en même temps de la Chauvelière en Joué. Puis pendant tout le cours du XIVe siècle, les titres font défaut, et il faut descendre assez bas dans le cours du XVe siècle, pour trouver en 1427, Thibault de la Rivière, en même temps Seigneur de la Robinaye en Bain. Ce Thibault n'ayant qu'une fille unique, Isabeau, la maria en 1420 à Gilles Menguy, qui selon la coutume féodale, prit le nom et les armes de Jean de la Rivière.

Jean de la Rivière, chevalier ami du duc de Bretagne Jean VI, fut choisi par lui pour être son chambellan et ensuite le chancelier de la province. Il se remaria avec Jeannette Brillet, et le fils de ce second mariage, nommé Robert, fut évêque de Rennes de 1447 à 1449, année pendant laquelle il mourut.

Odet de la Rivière, demi-frère de Robert, fut recteur de Sint Julien de Vouvantes, puis abbé de Saint Sauveur de Redon, alors qu'un autre, Gilles, était archidiacre de Rennes.

Gilles, fils probable de Jean I, est cité par Dom Morice comme président au béguin du Duc François II, mort à Couëron le 9 septembre 1488.

Les seigneurs de la Rivière étaient en même temps, pour le moins à cette époque, Seigneur de la Chauvelière en Julien de Vouvantes, fief dont dépendait le fond sur lequel étaient bâties l'église et le prieuré de Saint Julien. (ce fief s'appelait « la Rivière en Haut-Bois)

Dans la grande fenêtre du choeur de cette église, se voyaient les armes des la Rivière: fascé de gueules et d'argent herminé de six pièces.

Le domaine de la Rivière resta dans la famille jusqu'en 1520, année pendant laquelle la seigneurie tomba en quenouille, Jean II de la Rivière n'ayant à sa mort qu'une fille, Jeanne, qui épousa René Angier. Un peu plus d'un siècle après, en 1628, la seigneurie tomba encore en quenouille par le décès de Claude Angnier, seigneur de Crapadot, dont la fille épousa Pierre Poussepin, à qui la Rivière fut adjugée judiciairement. Mais il est a supposer que de cette alliance ne vint ou ne subsista nul enfant, puisqu'en 1679 nous retrouvons la Rivière et ses dépendances ayant pour maître Henri-Albert Angier de Lohéac, marquis de Crapado.

Henri-Albert Angier dût vendre La Rivière à un sieur Barthélémy Ferret, qui meurt en 1687, laissant 3 filles dont l'une, Françoise, épousa Jacques Nicolas Huard de Boeuvre. De ce mariage naquit Françoise Perrine, qui épousa Jacques-Claude Raoul de la Guibourgère. De ce mariage naquit Louise-Françoise qui épousa Camus de Viarmes. De ce mariage naquit Louis-Jean Népomucène, Marie François Camus de la Guibourgère qui de son mariage avec Marie Thérèse Thunot eut Alexandre Prosper.

Alexandre Prosper Camus de la Guibourgère membre des Assemblées Constituantes et Législatives, Conseiller Général, maire de Teillé, mourut au château de la Guibourgère le 7 janvier 1853; sa fille Blanche Alexandrine Charlotte, épouse d'Augé de Fleury donna la Rivière d'Auverné à son frère Édouard Marie Alexis.

Jusqu'en 1811, le domaine de la Rivière en Haut-Bois avait été indivis. Il s'étendait sur la commune du Petit et du Grand-Auverné, et comprenait en outre des ruines du manoir, la métairie de la Rivière, celle de la Plouzière, de l'Equesche et de la Bouve, le moulin de la Bouve sur le ruisseau du val avec étang et divers bois et taillis. Aujourd'hui, la Rivière est la propriété de plusieurs agriculteurs du Pays;

 

II- Le manoir de la Rivière.

 

Le manoir, chef-lieu de la seigneurie de ce nom, en Auverné, laquelle était de la mouvance de la châtellenie de Vioreau-les-Joué, elle même annexe de la baronnie de Chateaubriant, était construit dans un basfond, au pied du coteau schisteux et dépourvu de végétation, sinon landes d'ajoncs et de genêts qui en augmentait la désolation. Les nombreux monuments mégalithiques qu'on trouve encore dans cette région prouveraient l'abandon pendant toute la période médiévale , de ces champagnes au sol aride et faites de causses de schiste.

Aussi les constructeurs n'eurent-ils qu'à creuser les flancs du coteau pour y trouver les matériaux nécessaires à l'édification de leurs bâtiments. Une chaussée fut d'abord élevée pour barrer le cours du Nilan et former ainsi un étang dont les eaux avivanderaient les douves du nouveau manoir.

Une aire rectangulaire fut ensuite entourée de murailles le long desquelles s'élevèrent les bâtiments d'habitation, de défense et de servitude. Le coteau voisin put fournir les pierres de maçonnerie, mais on fut néanmoins obligé d'aller chercher la pierre de taille nécessaire aux embrasures, aux chaînages et aux cheminées aux carrières de Saint Michel, près de Chateaubriant pour les grès ferrugineux , ou à celles de Villechoux, sur la lisière de la forêt d'Ancenis, pour les schistes propres à l'appareillage. Un châtelet à 2 étages, flanqué de contreforts surmontait le porche d'entrée, fait de voûte de claveaux de schiste , maintenus par des arcs extérieurs, celui de l'entrée en plein cintre renforcé d'un arc en anse de panier. A droite en accédant sous le porche se trouvait la salle des gardes, avec cheminées et réduit indispensables aux séjours d'une troupe d'hommes. A la sortie, on avait à sa gauche une tourelle pentagonale contenant un escalier à vis, fait de degrés de schiste qui desservait les chambres à 2 cheminées des 2 étages du châtelet. Des bâtiments importants s'élevaient de chaque côté de la cour.

Le logis de l'Ouest était en équerre; à l'angle interne s'élevait une tourelle sur plan carré, mais cylindrique à l'intérieur, et renferment l'escalier hélicoïdal spécial aux appartements de ce logis. Au plain pied était la grand'salle , touchant la cuisine dont la cheminée recouvrait de sa hotte la gueule de deux fours, le four à pain et le four aux viandes hachées et pâtisseries. Xe bâtiment était défendu à l'extérieur par une tourelle angulaire percée de meurtrières et garnie de sièges pour les hommes de guet.

Les bâtiments du côté du levant étaient depuis longtemps ruinés faute d'occupation et d'entretien. La chapelle occupait l'angle N-E au fond de la douve. Elle était jadis éclairée par deux fenêtres de style ogival, à menaux, dont une au dessus de l'autel, vers l'Orient. Cette fenêtre fut bouchée au XVIIIe siècle par une maçonnerie dans laquelle on aménagea une niche destinée à contenir une Pieta de style vulgaire, qui a été conservée . Une large porte faisait communiquer la chapelle avec l'oratoire privé des seigneurs, au dessus duquel était la chambre du trésor ou les archives. De chaque côté de l'autel on voyait les les statues, de moyennes nature, en tuffeau polychromé des saint René, évêque, et Hubert patron des chasseurs. Celui-ci, contrairement à l'habitude était représenté avec un angelot s 'accolant à sa jambe droite au lieu du cerf traditionnel. Son toquet était orné en son milieu, d'un écu ou d'un cartouche portant deux clefs en sautoir et liées d'une chaînette par leurs anneaux. Ces statues ayant été brisées à une date inconnue furent enfermées – tout au moins les fragments qui en restaient -dans une cache pratiquée à la base d'une muraille. C'est là qu'elles ont été trouvées récemment, lors de la démolition des bâtiments ruinés qui demeuraient debout du manoir de la rivière.

Depuis longtemps, d'ailleurs, ses murs croulaient sous les coups des ans, et leurs débris servaient à la construction des maisons dans les villages environnants. Quelques indices architectoniques prouveraient qu'ils étaient néanmoins habités au cours du XVIIe siècle, sinon par les seigneurs, tout au moins par leurs officiers. Mais à la Révolution, il était déjà inhabitable: seuls les fantômes y résidaient en paix, sous les toitures aux lourdes ardoises dont le poids faisait rompre les lattes pourries.

Au commencement de ce siècle, l'ensemble de la ruine que recouvrait en partie un lierre vigoureux et la puissante ramure d'un orme centenaire, qui avaient pris pied à l'angle droit du porche d'entrée, avait un aspect pittoresque.

Mais d'ici quelques mois, il ne subsistera rien de l'habitation des de la Rivière; ses murailles seront arasées leurs pierres de jauge serviront à la construction, sur son emplacement même, de maisons rurales bâties à la moderne, dans lesquelles des lits de milieu à dossier sculpté et des armoires à deux glaces remplaceront les buffets à deux corps et les lits à quenouilles et à courtines de nos ancêtres. Il est déjà loin de nous le temps où, dans les borderies et métairies, il n'y avait qu'une paire de souliers servant à toutes les femmes, et qu'un seul habit – l'habit de messe – à l'usage des hommes de la maisonnée.

 

Avivander: fournir en eau, alimenter, approvisionner (dictionnaire gallo « cantou disou »)

Voir armoiries décrite et blason du P-A

L'histoire de la famille de La Rivière semble complexe: nous sommes en phase de documentation.

Voir le site de Mur de Bretagne qui l'évoque.

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 10:57

 

château de la Rivière J.Chapron 1901

 

Les annales de la Société  Académique de Loire Inférieure 1Volume 2' de la 8' Série. 1901 

NANTES  imprimerie C. Mellinet. — Biroché et Dautais, succ""* Place du Pilori, 5. 

 (document scanné par Google, traduit et reconnaissance de texte = qq pb )

 

château de la Rivière Chapron 1901

 

Rivière (La), f. c du Petit-Auverné. 

 

— Château, ruiné, de diverses époques, construit en éclats de schiste, au bas du coteau qui dévale vers le Vilan ou Nilan, ruisseau affluent du Don, et dont les eaux, retenues par une chaussée, formaient, sous les murailles mêmes du château, vers Sud, un étang transformé en prairie. — L'entrée principale, unique, faisait face au coteau vers Nord — C'était un porche dont il reste les deux arcs extérieurs, celui vers Nord plein cintre, renforcé d'un arc en anse de panier, les deux formés de claveaux de schiste. 

— Un très beau chêne, dont le tronc s'encastre dans la maçonnerie, a poussé à l'angle droit du porche externe, le couvrant en entier de sa ramure puissante. Notons de suite de nombreuses pierres de grès ferrugineux, qu'on trouve un peu partout dans les bâtiments ruinés, aux jambages des cheminées, aux chambranles des portes et fenêtres.

  A droite, dès l'entrée, devait être la salle des gardes, chauffée d'une cheminée, s'il faut s'en rapporter au réduit voûté, éclairé par une meurtrière (vers angle N.-O.), qui devait être un cachot ou des latrines. Une grande salle, ou deux petites, car on voit deux cheminées, couvraient le porche et la salle des gardes. Ces cheminées ont des encorbellements de tuffeau et de schiste. Un deuxième étage existait; une cheminée l'indique, dont les jambages et les corbeaux sont en pierre blanche.

— Dans la cour, à l'E. du porche et le touchant, reste la base d'une tourelle pentagonale, contenant un escalier à vis à noyau et degrés de schiste. 

— De petites baies étroites, formées de deux blocs ferrugineux, prouveraient l'antiquité du châteaut. La cour rectangulaire était entourée de bâtiments sur les trois côtés N., E. et O. — Tous les bâtiments vers E. et N.-E. sont tombés.

  La chapelle occupait l'angle N.-E. au bord de la douve. — Elle était orientée ; le pignon occidental est encore debout. Une porte a été ouverte postérieurement sous ce pignon ; près de l'entrée subsiste, encastré dans la maçonnerie, un bénitier pentagonal en schiste. Une fenêtre en tuffeau, dont les meneaux ont été brisés, éclairait l'autel et ouvrait vers N. sur la douve. Une grande et large porte, sous un arc de schiste, faisait communiquer la chapelle avec un retrait, chauffé, au premier, d'une cheminée aux jambages et entablement de schiste, dont les profils indiqueraient le XVe siècle. Les murs extérieurs sont percés de trous pour le columbarium. — Dans la chapelle, où, sous un toit d'ardoise, on a laissé l'autel, sont encore une Pieta et une vieille statue de saint René.

— Les bâtiments principaux semblent avoir été ceux de la partie N.-O. Entre le porche et le corps de logis qui le surmontait et la muraille occidentale existait un bâtiment en équerre, ayant à l'aisselle une tourelle sur plan carré, mais cylindrique à l'intérieur contenant un escalier hélicoïdal à noyau et marches de schiste. Au plain-pied était la grand'salle, et, à l'occident de celle-ci, dans l'angle N.-O., la cuisine, dont on voit encore, dans le foyer de la cheminée, les deux fours. Le grand a une bouche ogivale en schiste et est profond de plus de deux mètres ; l'autre a une ouverture ogivale en briques. A l'angle externe existait un réduit oblong communiquant avec la cuisine, dans une tourelle d'angle. Au premier étage de cette tourelle, carrée dans sa partie inférieure, cylindrique dans sa partie supérieure, sont des sièges de pierre pour les guetteurs. De nombreuses meurtrières percent les murs. — Le carrelage des salles supérieures est en briques de il centimètres de côté. — Des constructions du côté 0. de la cour, il ne reste qu'un pignon ; dans l'angle N.-O. était le puits aujourd’hui comblé.

— Deux contreforts en avant-corps flanquent l'entrée du châtelet.

— La ruine, recouverte d'un lierre vigoureux et du grand chêne du porche, a un aspect pittoresque. Les douves, conservées comme abreuvoir, subsistent seulement au N.-E.

— Le plan général est un rectangle de 40 à 50 mètres sur chaque face N. et S. Les bâtiments à l'occident du porche ont seuls conservé leur toiture ; ils montrent des baies schiste(XVIIe siècle). — Il y a vingt ans, le château, avait encore debout toutes ses constructions. Des fantômes l'habitent en paix actuellement.

 

 

 

Cadastre 1841 (nota n'est pas orienté N)

reste à dresser le plan d'après les commentaires ..

La description des ruines par Monsieur Chapron ne peut que susciter notre intérêt, puisqu'il semble que la "déconstruction" entamée s'accéléra dans les temps qui suivirent.

On sait qu'au moyen-âge la famille de La Rivière (du Haut Bois) était puissante et que certains de ses représentants ont servis - à de hauts rangs- des rois de Bretagne ou de France.

On sait moins que Moisdon leur devrait son nom.

On peut se poser quelques questions:

- était-ce leur résidence?

- était-ce un ouvrage de défense? Sa situation en bas d'un coteau peut surprendre.

- de plus, son environnement, au moins mégalithique, ouvre la porte à des hypothèses d'occupation antérieure .. continue?.

PS: recensement 1866:

En 1866, il n'y avait qu'une famille, vivant (vraisemblablement) dans le château.

Le Château devait menacer ruines et a très probablement servi de carrière pour les constructions alentour.

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